Dans le cadre de la célébration de la 69e édition de la fête de l'évacuation agricole, la Tunisie a organisé ce mercredi 14 mai 2525 une journée d'information consacrée au secteur de l'élevage. L'événement s'est tenu à l'Institut sectoriel d'élevage bovin de Téboursouk, dans le gouvernorat de Béja, et s'inscrit dans les activités de la Journée nationale de l'agriculture, placée cette année sous le thème : « Une agriculture intelligente pour une souveraineté alimentaire ». Un secteur stratégique en quête de réforme Dans une déclaration à Tunisie Numérique, le Dr Moez Aydi, enseignant à l'Institut supérieur de technologie de Béja (Université de Jendouba), a souligné l'importance stratégique du secteur de l'élevage pour le gouvernorat de Béja. Toutefois, il a rappelé que ce secteur vital est freiné par plusieurs obstacles structurels et économiques. Parmi les principaux freins évoqués : Une faible productivité animale Une organisation sectorielle encore fragile Un investissement limité, estimé entre 7 et 8 % seulement Une efficacité administrative insuffisante Des solutions concrètes proposées par les acteurs locaux En partenariat avec l'Union régionale de l'agriculture et de la pêche, plusieurs pistes de réforme ont été proposées lors de cette journée. Parmi elles : La création de structures professionnelles rassemblant les éleveurs pour renforcer leur représentation et leur accompagnement. L'amélioration du potentiel génétique et de la productivité du cheptel bovin et ovin à travers des plans clairs. La révision du système de nutrition animale en introduisant des intrants industriels mieux maîtrisés, afin de réduire les coûts et d'augmenter la rentabilité. Le renforcement de la santé animale, considéré comme une priorité pour assurer la pérennité des élevages. La valorisation des produits agricoles pour garantir une meilleure rentabilité aux exploitations. Vers des projets pilotes et un partenariat académique renforcé Dr Aydi a conclu son intervention en appelant à la mise en place de comités de travail mixtes réunissant institutions académiques et Union de l'agriculture et de la pêche. L'objectif est de concevoir des projets pilotes bien structurés, à présenter aux bailleurs de fonds pour obtenir les financements nécessaires. Une démarche qui vise à consolider le rôle du secteur de l'élevage comme pilier central de la souveraineté alimentaire nationale. Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!