Nabil Karoui, directeur général de Nessma TV a déclaré, lundi 23 avril 2012, dans une intervention sur les ondes de radio Shems.fm que le film franco-iranien Persepolis, diffusé en octobre dernier sur sa chaîne “reflète ce que nous vivons aujourd'hui en Tunisie”. Nabil Karoui faisait notamment référence au retrait du drapeau tunisien à la Faculté des Lettres de La Manouba au début du mois de mars 2012, et aux actes de violence et d'accusations de mécréance. Selon le DG de Nessma TV, les membres du gouvernement reçoivent quotidiennement des invitations à venir s'exprimer sur les plateaux de la chaine, mais refusent sans donner aucun justificatif. Nabil Karoui “comprend que les membres du parti du Mouvement Ennahdha aient tout à fait le droit de ne pas vouloir venir”, les autres ministres, qui représentent le peuple tunisien, n'ont pas de raisons de décliner l'invitation. Karoui a affirmé que le président de la République est libre de ne pas inviter les journalistes de Nessma TV, mais qu'inviter une chaîne non autorisée, et qui exploite les studios de Belhassen Trabelsi (beau-frère de l'ex-président Ben Ali) “financés avec les deniers du peuple” revient à “autoriser le chaos”. Dans le même ordre d'idée, Nabil Karoui a assuré que les studios d'Utique, propriété de l'Etat, devraient être ouverts à toutes les chaines de télévision, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui d'après ses propos.