Plus de 50 jours après le sit-in organisé par des groupes d'individus qui se proclament comme de simples citoyens voulant la purification des médias corrompus, la tension est montée, lundi 23 avril 2012 à son comble après que le personnel de la TV national ait exprimé son ras-le bol. L'étincelle qui a mis le feu aux poudres faisant s'embraser la situation, est une pancarte sur laquelle les sit-inneurs ont écrit l'expression “télévision à vendre” . Les arguments des uns et des autres Pour les sit-inneurs, ils ne font qu'exercer leur droit en tant que citoyens d'exprimer librement leurs points de vue, reprochant à la télévision d'être à la solde de l'ancien régime et de ne pas refléter la réalité des changements opérés dans le pays. Ils ont qualité la télévision de presse de la honte, soulignant leur volonté de rester jusqu'à ce que ce média soit assaini de tous les corrompus. De leur côté, les journalistes et les autres catégories de personnel de la télévision se sont plaints des agressions quotidiennes dont ils sont victimes de la part des sit-inneurs qui les insultent lors de leur passage pour regagner leur bureaux dans le siège de la télévision. Ils ont réaffirmé leur attachement à l'indépendance de la télévision, soulignant leur refus d'être mis une seconde fois sous la botte du Gouvernement et qu'ils ne sont au service que du pays. Des interrogations sur la partie qui manipule les sit-inneurs Les journalistes se sont interrogés à propos des parties qui pourraient être derrière ce sit-in qui exige des fonds conséquents, affirmant que toute la logistique coûte énormément d'argent. Certains n'hésitent pas à accuser le parti du Mouvement Ennahdha d'être derrière ce sit-in., affirmant que les participants à ce mouvement de protestation perçoivent chaque jour 50 dinars .