Habib Ellouze élu Ennahdha à l'Assemblée nationale constituante (ANC) a annoncé, samedi soir sur le plateau de la télévision Attounsiya que l'ANC se penche actuellement sur l'élaboration d'un loi baptisée “loi d'immunisation de la révolution” destinée à exclure de la vie politique pour une période comprise entre 5 et 10 ans les dirigeants RCDistes. Pour Habib Ellouze, il s'agit de préserver la révolution contre ces personnes qui représentent tout un système rodé et qui œuvrent aujourd'hui à ternir l'image du pays en présentant les choses sous le mauvais angle et en créant les troubles et l'instabilité. Selon lui la révolution passe par une période d'incertitude et il s'agit d'exclure les dirigeants RCDistes du processus électoral afin de les maintenir à l'écart pour une période de 5 ans à 10 ans. Ne s'agit-il pas d'une manœuvre d'Ennhdha pour exclure Béji Caïd Essebsi le président du mouvement Nidaa Tounes des prochaines échéances électorales, surtout que Habib Ellouze n'y est pas allé avec le dos de la cuillère à l'égard du leader de Nidaa Tounes, affirmant qu'il doit rendre compte devant la justice. Le dirigeant nahdhaoui a, par ailleurs, tenté de se rattraper sur l'expression qu'il avait utilisé lors de son prêche à l'occasion de la manifestation de la campagne Ekbes, à l'égard de la presse qu'il avait demander de “frapper”, affirmant qu'il s'adressait aux ennemis de la presse. Chassez le naturel, il revient au galop! En effet, Habib Ellouze est revenu aussitôt à la charge et sa rage viscérale contre la presse a dominé encore une fois accusant les médias de ternir l'image du pays et de ne pas rendre compte des réalisations du gouvernement. Il a dénoncé ceux qu'il a appelé “les barons” qui se sont enrichis et ont tout au long des décennies fait les louanges de la politique de Ben Ali contribuant à berner le peuple en lui rabattant les oreilles avec des sornettes.