Le dialogue national sur la réforme des politiques, des stratégies et des plans nationaux de santé, lancé à l'initiative du ministère de tutelle, a démarré lundi 8 octobre à Gammarth. Le dialogue qui s'étalera sur une année, vise à promouvoir le rendement du système de santé en Tunisie à travers l'ouverture d'un débat entre toutes les parties concernées dans le cadre d'une approche participative afin d'aboutir à l'élaboration de stratégies globales en matière de santé et des plans d'action efficaces visant à répondre aux aspirations des citoyens, tout en tenant compte des potentialités disponibles. A cette occasion, le chef du gouvernement provisoire, Hammadi Jebali a souligné l'importance de ce dialogue qui vise à revoir de façon radicale les choix précédents, à promouvoir les prestations de santé de base ainsi que le secteur privé, appelant toutes les composantes de la société à présenter leurs suggestions pour promouvoir les prestations sanitaires à travers l'ensemble du pays. Il a indiqué que 7,5pc du budget de l'Etat est alloué au secteur de la santé, faisant remarquer que la révision à la hausse de ce taux n'est pas envisageable pour le moment, car une telle décision aurait des incidences directes sur le développement des autres prestations sociales et se ferait au dépens d'autres secteurs. M.Jebali a indiqué que les dépenses de santé sont devenues [ Lancement du dialogue national sur les politiques, les stratégies et les plans nationaux de santé] lourdes pour l'Etat et pour les familles ce qui exige l'adoption d'un système équilibré qui tient compte des attentes du citoyen et garantit la préservation des équilibres financiers de l'Etat. De son côté, Abdellatif Mekki, ministre de la santé a indiqué que la réforme du système de santé est une responsabilité commune, soulignant que le dialogue sur la réforme du secteur de la santé permettra de se pencher sur des questions cruciales telles que l'organisation du secteur comme le mode de financement des prestations et le renouvellement du cadre juridique. Pour sa part, Samir Dilou, ministre des droits de l'homme et de la justice transitionnelle a mis l'accent sur le droit de tous à la santé qui doit être inscrit dans le texte de la constitution, indiquant que les réformes souhaitées dans le secteur de la santé doivent être le fruit d'un dialogue national réel auquel toutes les parties doivent participer.