Elle est fortiche en cervelle la Soumaya. Elle ruisselle d'idées pertinentes. A chaque sortie elle fait étalage, sur la place publique, d'un insigne sens d'analyse et d'une rare profondeur de réflexion qui rendent vert de jalousie n'importe quel observateur. Normal diriez-vous, fille de son parrain de paternel après tout. Elle a eu déjà l'occasion de montrer toute l'étendue de son talent diffamatoire. D'abord, avant de prendre le large, une remarque s'impose: Pourquoi cette insistance de Soumaya à utiliser son nom de jeune fille et non celui de son mari ? Peut-être bien qu'elle trouve son épanchement sémantique moins tranchant quand sa signature est affublée de Bouchleka, auquel cas c'est son obscur époux qui en broierait de noir. Bien sûr, elle préfère se cacher derrière le gourou politique que derrière l'apprenti géographe. C'est bien connu, un vieux démon supplante de loin un sorcier en herbe .Ce n'est après tout qu'un détail. Elle se démène , à en perdre pied et haleine, pour nous la jouer grand esprit politique et acrobate en neurones, elle en grille quelques unes rien que pour faire montre de son art consommé de l'insulte et nous persuader, sans s'en rendre compte, de sa vision étriquée et décalée des choses. Cependant, on ne peut que lui reconnaitre la virtuosité, vraisemblablement héréditaire, de savoir combiner la fourberie légendaire de son cher père avec l'arrogance fascisante de son mari et d'alterner la langue de bois avec les clichés tordus. Un mélange détonant pour passer inaperçu ! Il est bien connu que certains mots, comme certaines bouches, ont si mauvaise haleine. Les siens , pire encore, outre dégagent les effluves de la rancune et de l'intolérance. Une odeur de cynisme et de sang, propre aux charognards qui ne se nourrissent que de leur veulerie. Il y a quelques mois déjà, dans un message pétri de rancune et de myopie, la Soumaya a dégainé pour foudroyer de tout son mépris une bonne frange de l'électorat tunisien. Elle n'a fait aucun cas des trois millions de tunisiens qui n'ont pas choisi vos compères, passés sans vergogne ni respect à la trappe de votre chancelante mémoire. Que de termes au vitriol, rivalisant de mépris et d'ignorance. Réduire trois millions d'électeurs à des « élites embourgeoisées et déracinées » et les épingler comme des RCDéistes pourris, prouve, si besoin est, une cervelle irrémédiablement polluée par divers écrans de fumée et angles morts. Il est clair qu'à trop s'assoir dans les salons moelleux, à Londres et à Doha, elle a perdu le contact avec la situation et le sens de la réalité. Sinon, par quelle insondable vue de l'esprit, et par quel prisme déformant, elle ose traiter trois millions d'électeurs de « pauvres types » ou bien de » minorités isolées » ou encore de » visages pâles, mains vides « . Le tiers de la population tunisienne est une minorité ? Tout commentaire serait superflu devant une telle ineptie. Finalement, qui cultive vraiment la haine envers son peuple? N'est ce pas celui qui traite trois millions d'électeurs de portion congrue, voire même de personnes « égarées et marginalisées« !! Si trois millions d'électeurs ne comptent pour elle que « zéro dans les urnes« , il est bien normal qu'elle ait le même niveau de connaissance en algèbre que son époux en géographie. Un couple qui brille beaucoup plus par sa turbulence à la recréation que par son assiduité en classe. Deux parfaits cancres dans l'école de la politique. Aujourd'hui, la Soumaya se surpasse en bas niveau et ressort son vieux fusil pour tirer dans le tas. Coincée dans ses réduits intellectuels, elle n'a pas trouvé mieux que d'assimiler le mouvement populaire de contestation contre l'ANC et le gouvernement à une « stratégie ressemblant de près à celle de Mouammar Kadhafi et son livre vert« . Pour elle, les manifestants appelant au départ, au Bardo, ne sont rien que « des groupes chaotiques enfantins qui vivent dans un monde d'illusions et qui représentent la façade du régime dissout« . Les propos suintent toujours cette haine contre des tunisiens. A se demander pourquoi? Nul doute que pour une jeune femme, allaitée à la doctrine de sédition et d'exclusion des « frères musulmans » dont le papa n'est que le représentant local, une telle inimité contre des tunisiens coule de source, au propre comme au figuré. Qualifiés de » vandales et d'anarchistes« , les opposants au projet d'Ennahdha ne sont, dans son sombre esprit, que des putschistes qui ont « pour but de détruire toutes les réalisations d'après révolution pour revenir à l'ancien régime ». Juste une horde les tentatives de coup d'Etat ou de renversement du gouvernement Et c'est tout benoitement qu'elle demande au « gouvernement d'appliquer la loi pour dissoudre ces groupes« . Comme ses compères, elle fait immanquablement un point d'honneur à débusquer la main des azlem derrière chaque mouvement populaire de protestation. Tout avis différent ou contraire n'est qu'un complot. On n'envahit la rue que pour soutenir le Gouvernement et l'ANC sinon on est tout juste bon à être pendu, haut et court, au Bardo de préférence. Poursuivant dans l'aveuglement, elle rote : « La Tunisie est visée aujourd'hui par un plan mis en place par l'ancien régime en collaboration avec certains groupes idéologiques qui n'ont pour but que de détruire cette expérience de transition démocratique ». Tout souffle rival nourrit sa théorie de la conspiration. Encore une preuve soit de cécité soit de mauvaise foi, à moins que ce soit les deux à la fois, auquel cas, la pauvre Soumaya est beaucoup plus à plaindre qu'à condamner, ceci dit rien que par charité toute républicaine. Elle en est consciente ou pas, mais, par son sulfureux message, elle risque de faire de l'ombre à son conjoint, déjà enlisé dans les abysses de la démagogie rien que par son sinistre tweet où il présente « ses condoléances à l'opposition qui a échoué dans son complot« . Bouchleka, ignorant encyclopédique, dont la culture n'est qu'un cache misère, qui traine encore des casseroles avec la justice tunisienne pour malversation et détournement de deniers publics, n'a d'unique fait d'arme, de seul mérite pour être bombardé chef de la diplomatie tunisienne, que d'avoir épousé notre Soumaya national. Donc, c'est elle qui a fourni la dot, ce qui expliquerait qu'elle n'a éprouvé aucun embarras à éluder son nom pour marquer sa signature avec son nom de jeune fille, certainement à la grande lisse de son moyenâgeux monarque de père !