A l'issue d'une réunion organisée jeudi 07 novembre, le Front National du Salut a posé ses conditions pour rejoindre le dialogue national suspendu par le quartet. Tout en se disant attaché à l'impératif de la réussite de ce dialogue conformément aux délais fixés par la feuille de route, le FNS a apposé le retrait des amendements du règlement intérieur de l'ANC comme condition sine qua non à la reprise du dialogue. Dans une déclaration à l'agence TAP, le secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié Zied Lakdhar a soutenu que le FNS appelle à l'accélération des concertations pour se mettre d'accord rapidement sur une personnalité nationale au poste de chef du gouvernement. De son coté, le leader d'Al Joumhouri , Issam Chebbi a été on peut plus clair quant à l'intransigeance d'Ennahdha et son attachement à un seul candidat. « Cela ne représente nullement l'accord convenu par les composantes du Front de salut à savoir fixer les conditions de retour au dialogue national sans plus. Al Joumhouri dont la position a suscité beaucoup d'interrogations s'est voulu tranchante en niant toute alliance avec Ennahdha après son soutien à la candidatutre de Mestiri. Suspendu par le quartet faute de consensus sur le nom du prochain chef du gouvernement, le dialogue national censé mettre fin à l'impasse politique se trouve à son tour compromis par des dissensions accrues par les amendements apportés récemment au règlement intérieur de l'ANC et qualifiés par l'opposition de « coup d'état parlementaire » puisque confortant la majorité du parti islamiste au pouvoir.