Encore un casse-tête pour le gouvernement et plus précisément pour le ministre de la santé, Abdellatif Mekki . Après s'être écharpé avec la fédération générale de la santé, voilà qu'il s'apprête à nouveau à jeter un pavé dans la mare. Un projet en chasse un autre et celui de l'instauration d'un service obligatoire de 3 ans pour les médecins spécialistes dans les structures régionales risque de faire autant de bruit que celui de la création de facultés de médecine dans les régions souffrants de la fracture sociale. Le secrétaire général du syndicat des médecins, pharmaciens et dentistes de la santé publique, Mohamed Hedi Souissi a dénoncé un projet populiste. Dans un entretien avec Tunisie Numérique, Mohamed Hédi Souissi a affirmé que ce projet est un écran de fumée de la part du gouvernement. « Faire croire que l'imposition d'un service obligatoire puisse résoudre les problèmes et les carences qu'accusent les centres hospitaliers dans les structures régionales est un leurre » a accusé le syndicaliste ajoutant que ce projet vise à détourner l'opinion des véritables préoccupations du domaine de la santé. Renchérissant, Mohamed Hedi Souissi a estimé que l'obligation n'est plus très plausible dans la phase post-révolutionnaire. « 3 ans de service obligatoire, c'est long et qu'on commence d'abord par établir la liste des spécialités et des régions qui pâtissent d'une pénurie de médecins » a-t-il conclu.