Le Parti Socialiste espérait limiter les dégâts et colmater les brèches en misant tout sur les enjeux locaux- il répétait à l'envi qu'une élection municipale a vocation à élire un maire et non sanctionner une politique- il écope finalement d'une punition sans précédent. Une percée historique du Front National, une abstention record et un désaveu de la gauche au pouvoir. Tous les observateurs français s'accordent à dire que ce scrutin est riche d'enseignements. D'abord sur le climat prévalant, plombé par la succession d'affaires, il a suscité une forte défiance des électeurs et s'est traduit par un taux d'abstention historique, 38, 6 %, du jamais vu. Même en 2008 où l'abstention frisait encore un seuil vertigineux, elle n'était que 33, 4%. Ensuite sur la vague mi bleu mi bleu marine qui marque aujourd'hui le pas. La série d'affaires où est cité l'ancien président Nicolas Sarkozy a, semble-il accentué la mobilisation des électeurs de l'UMP qui arrive en tête avec 48% des suffrages. Néanmoins, les bons scores de l'UMP n'éclipsent pas les résultats historiques du FN, les quels dessinent en toile de fond l'échec de la gauche. Cependant, rien n'est encore joué et l'entre-deux-tours promet quelques rebondissements.