Le Daily Mail, un des plus célèbres journaux britanniques, et un des plus importants sur le plan diffusion, a publié sur son site on line, à la date du 28 avril 2014, un article relatant la « mésaventure » d'un touriste britannique qui aurait, selon ses dires, contracté le Choléra au cours de son dernier séjour en Tunisie, et au Sol Azur à Hammamet, plus précisément. Déjà, dès le départ, la date de la parution de cet article soulève beaucoup de questionnements quant aux desseins de ceux qui sont derrière. En effet, publier un article pareil, un 28 avril, c'est à coup sur, une saison brisée, et des annulations de réservations à la pelle. D'autant plus que le séjour au cours duquel le « patient anglais » aurait attrapé le choléra remonte à septembre dernier, et il s'en serait rendu compte dès son retour en Angleterre. Donc, pourquoi maintenant ? Deuxièmement, l'article parle de « maladie habituellement confinée aux pays du tiers monde », dans une allusion à une situation sanitaire dans la Tunisie, digne des contrées sauvages. Sauf, que ces honorables Sirs commettent, un peu plus loin dans le même article la gaffe de reconnaitre que la Grande Bretagne avait enregistré en 2012, douze cas de cette maladie « honteuse ». Soit, bien plus que ce que la Tunisie a enregistré sur des années et des années. Par ailleurs, le touriste « infortuné » ou ceux qui le supportent, ont tenu à publier des photos de l'hôtel ; mais aussi de la ville balnéaire de Hammamet, comme quoi, c'est la plage à côté de l'hôtel incriminé. Ce qui dénote de l'intention qui anime les gens qui sont derrière cet article, et qui dépasse le tour-opérateur, et l'hôtel, pour se donner pour cible, la région de Hammamet et par delà, la Tunisie. D'ailleurs, sur un des clichés publiés, on voit le touriste en question, plongeant les souliers dans une eau saumâtre dans une sorte de réservoir qui n'existe pas dans le périmètre de l'hôtel, et sur ce cliché qui se veut pièce à conviction, rien ne lie le lieu à l'hôtel Sol Azur. D'ailleurs, chose troublante, le monsieur en question portait des habits qui ne cadrent pas avec ce que portent les britanniques en plein mois de septembre, surtout quand ils sont en Afrique « sauvage ». Par ailleurs, TunisieNumérique a contacté la direction de l'hôtel, en la personne de son directeur général Riadh Agoun, pour obtenir quelques éclaircissements. Il en ressort que le touriste en question a séjourné dans l'hôtel du 20 septembre au 2 octobre 2013. L'hôtel accueillait, alors, 500 touristes dont 150 anglais. Et personne ne s'est plaint d'aucune maladie à type de gastroentérite. Par ailleurs, Mr Agoun nous a déclaré que l'hôtel est doublement certifié conforme aux normes internationales avec une certification iso 9001, et iso 22000. Sur un autre plan, l'hôtel est soumis au contrôle d'une entreprise anglaise « checksafetyfirst » spécialisée en contrôles sanitaires des hôtels, et qui pouvait pratiquer des visites inopinées et des prélèvements quand elle le désirait et qui n'a jamais relevé de défaillances dans les conditions du Sol Azur. D'ailleurs, cette histoire de Choléra diagnostiqué sur ce britannique après son retour de vacances semble un tout petit peu, tirée par les cheveux, dans la mesure où il ne présentait pas, selon ses dires, la symptomatologie alarmante d'un choléra, et dans la mesure, aussi, qu'il était le seul à avoir attrapé cette bactérie, qui aurait accompli la prouesse de se balader dans un hôtel, sans avoir touché personne parmi les clients, ni le personnel de l'établissement, et sans qu'on note en cette période là, aucun cas de choléra à Hammamet, ni ailleurs dans les environs. Reste donc à savoir, qui en veut à ce point à la Tunisie, pour vouloir saper les efforts consentis pour la reprise du tourisme, et pour avoir sorti cette histoire, à peine les premières réservations ont commencé à être notées, et à peine, surtout, que le voyagiste Thomas Cook, ait décidé de reprendre les affaires sur la destination Tunisie ? Et après cette histoire vouée, très probablement, à l'échec, à quoi va-t-on avoir droit comme gentillesse de la part de ces « amis qui nous veulent du bien » ?