La présidente de l'Association des magistrats tunisiens, Raoudha Karafi, a été reçue ce vendredi par le chef du gouvernement, Mehdi Jomâa. Elle était accompagnée par une délégation. La réforme du secteur judiciaire a été au cœur de l'entrevue entre le chef du gouvernement et la présidente de l'AMT qui a évoqué les pressions subies par les juges. L'entretien a également été l'occasion de soulever la question de la révocation des magistrats des moyens de leur défense ainsi que la levée des injustices. La création d'un pôle judiciaire traitant des affaires de terrorisme a été mise sur la table. L'accent a été mis sur les moyens de garantir le respect des droits de l'homme et la mise en place de toutes les dispositions pouvant permettre de délibérer dans ces affaires en toute autonomie et responsabilité. Le chef du gouvernement s'est engagé à fournir toutes les cautions nécessaires à l'indépendance des magistrats et à travailler en coordination avec les autorités judiciaires. La présidente de l'AMT a, par ailleurs, fait remarquer le manque d'effectifs et de moyens assurant que le pouvoir judiciaire rencontre des pressions non plus de la part du pouvoir exécutif mais par la rue et les instances professionnelles. Elle a insisté à cet égard sur l'impératif de restaurer son autorité et son prestige.