Insultant, insondable et indigne ! En à peine 24 heures, Nida Tounes (NT) a montré tout l'entendu de sa myopie et de son indécence. En piètre acrobate convaincu de sa force et de sa musculature, le parti au pouvoir multiplie les grands écarts, les sauts (sots !) périlleuxet les exercices d'équilibre et de style. Il croit tirer sur la bonne corde alors qu'il est sur la corde raide. Il pense avoir décroché la lune alors qu'il rase la pâquerette, il s'efforce à convaincre qu'il a le miracle au bout des doigts, il ne fait que prendre les vessies pour des lanternes Premièrement : Célébrer, en grandes pompes et envolées festives, le troisième anniversaire de Nida Tounes (NT) alors que le pays est en deuil est non seulement déplacé mais également fort condamnable. BCE a braillé, haut et fort, qu'il a déclaré la guerre contre le terrorisme. Que nenni ! Il ouvre la bombance en plein drame national. Le bendir, au propre comme au figuré, a battu son plein, à la grande liesse des grosses légumes de NT. Quand un anniversaire défraie la chronique et fait couler beaucoup d'encre, quand des évènements tragiques font, en même temps, couler beaucoup de sang, ce n'est plus une fête mais une défaite ! En fait, depuis sa victoire au scrutin législatif et présidentiel, NT se surpasse en maladresses et en sorties de route. Il a fait montre d'une telle immaturité et d'une telle défaillance qu'aucuns s'interrogent si le succès n'a pas dénudé et montré la véritable nature de ce parti. On aurait dit que, malgré le sens politique et la lucidité d'une partie de ses grandes figures, NT s'entête à se tirer des balles dans le pied et à offrir ses flancs à tous les coups de fusil. BCE, en véritable chef de secte, lui qui vitupère à tout instant sur le prestige et l'autorité de l'Etat, il entend jouer, sans s'en rendre compte peut-être, l'Etat-Parti, survivance vraisemblablement de sa culture bourguibienne. Deuxièmement : La légion d'honneur, à la tunisienne, offerte à Mohsen Marzouk : En fait, et sans être mauvaise langue ou esprit aigri, qu'a-t-il apporté MohsenMarzouk à la Tunisie pour mériter la médaille de grand officier de l'ordre de la République, qui plus est de première classe. Plein de soldats de la fonction publique, qui, sur le champ d'honneur de l'administration et l'arène du don de soi , ont tout sacrifié au service de l'autorité publique sans jamais rien demander ou vouloir être gratifiés d'une telle marque de mérité, de compétence et de reconnaissance. Quand d'autres ont servil'Etat depuis plus de trois décades, avec loyauté et abnégation, souvent au détriment de leur vie familiale et sociale, Mohsen Marzouk, après seulement trois mois aux coulisses de la présidence, a supplanté tout le monde pour se voir décerner une aussi symbolique et gratifiante décoration. C'est tout autant injuste que traumatisant. Il a suffi qu'il ait conseillé (déconseillé ou mal conseillé ?!) pendant quelques semaines le monarque de Carthage pour être bombardé au haut rang de grand serviteur de la république et d'insigne commis de l'Etat. Au lieu de trépigner comme un écolier recevant, pour la première fois de sa vie, un tableau d'honneur, Mohsen Marzouk aurait dû avoir honte d'avoir bénéficié de clientélisme, de copinage et de faveur vraiment indue. Il a toujours voulu afficher l'image d'homme politique, ayant suffisamment de recul et de discernement, là il s'en mêle les pinceaux et accepte un cadeau autant empoisonné. Peut-être, quoiqu'il s'en défende, il raffole de faux bijoux et de joyaux en toc ! Là, il ne peut vraiment s'en cacher quand bien même son discours faussement humble et sa superbe trahissant sa férocité à damer les pions à quelques émérites anonymes et à jouer la « danseuse du roi ». Le nouveau Secrétaire Générale de NT commence son mandat dans l'imposture et accepte, sans rechigner, voire même balbutier un mot contraire, un privilège distinctif inconvenant sinon abusif. Au NT, on n'est pas à une bourde près !! Depuis quelque temps, là-bas, à son siège, on adore en faire la collection !