Jean Jacques Urvoas, actuel président de la commission des lois à l'Assemblée nationale, a été nommée en remplacement à la garde des sceaux. « Parfois résister c'est rester, parfois résister c'est partir. Par fidélité à soi, à nous. Pour le dernier mot à l'éthique et au droit », ainsi s'est exprimé Christiane Taubira juste après l'annonce de sa démission par l'Elysée. Alors que s'ouvre, aujourd'hui, le débat sur la révision constitutionnelle à l'Assemblée nationale, l'Elysée a annoncé, par communiqué, la démission de la Garde des sceaux. « Le président de la République, François Hollande, et la ministre de la Justice, Christiane Taubira ont convenu de la nécessité de mettre fin aux fonctions de Madame Taubira », lit-on dans le communiqué de l'Elysée. La garde des sceaux a exprimé, à maintes reprises, son opposition à la déchéance de nationalité. Cette opposition marque l'apothéose d'une série de divergences avec ce qui a été qualifié de « revirement sécuritaire » du président François Hollande après les attentats du 13 novembre. La garde des sceaux avait été désavouée publiquement après avoir affirmé, depuis Alger, le retrait de la déchéance de nationalité du projet de révision constitutionnelle. L'ex-ministre a reçu le soutien de plusieurs anciens ministres, qui ont salué son « engagement et sa force de conviction ».