Le chef du gouvernement, Habib Essid, clairement menacée par l'initiative de formation d'un gouvernement d'union nationale, a exclu, de démissionner et défendu son bilan. S'il concède à demi mots être empêtré dans une crise économique et sociale sans précédant, le chef du gouvernement affirme, dans un entretien à « Al Arabya » que « la phase actuelle exige le maintien de son gouvernement ». Simple manœuvre politique pour secouer le pays ou véritable volonté de changement? L'initiative du président de la République de former un gouvernement d'union nationale semble s'enliser dans une sorte de statu-quo consenti. Le chef de l'Etat poursuit ses concertations à un rythme effréné tandis que le chef du gouvernement donne le change en se montrant inflexible. « Pris de court par la décision du chef de l'Etat »: Le chef du gouvernement a souligné avoir été pris de court par la décision du chef de l'Etat. Béji Caïd Essebsi, qui a présenté son initiative lors d'un entretien télévisé avec la chaine nationale, semble n'avoir prévenu personne alors que les rumeurs sur l'affaiblissement du chef du gouvernement ne faisaient plus guère de doutes. « Le timing de cette annonce m'a surpris au vu des défis auxquels le gouvernement actuel fait face », a affirmé Habib Essid insistant sur l'accroissement de la menace terroriste au cours du mois saint et les précautions supplémentaires qu'elle nécessitent. Le chef du gouvernement n'a pas écarté l'hypothèse d'un remaniement élargi mais insiste sur le maintien du gouvernement. « La phase actuelle nécessite le maintien du gouvernement qui aura en charge la préparation des élections municipales et la promotion du plan quinquennal à travers une grande conférence », a soutenu Habib Essid reconnaissant, toutefois, l'ampleur de la crise économique et sociale. « Ma démission signifierait une vacance de pouvoir et mettrait plus à mal l'autorité de l'Etat », a-t-il poursuivi. « D'autres scénarios possibles pour ma démission »: Le chef du gouvernement a exclu catégoriquement de démissionner faisant savoir qu'il existe d'autres scénarios constitutionnels pour écarter son gouvernement. « Le président de la République n'a pas demandé ma démission. Notre rencontre hebdomadaire sera consacrée à l'examen de la situation générale du pays et nous ne sommes pas en désaccord », a précisé Habib Essid ajoutant que le départ de son cabinet n'a pas été évoquée de manière claire.