D'aucuns s'interrogent sur les causes profondes de la fronde au vitriol de Samia Abbou contre Beji Caid Essebsi (BCE). Elle ne critique pas, elle diffame, dénigre, insulte. Rien de politique, tout est personnel. Et ce n'est pas en sa qualité de chef d'Etat dans la mesure où depuis six ans, elle ne rate aucune occasion pour le lyncher et le descendre sur la place publique. Un tel acharnement est curieux sinon suspect. Elle se cache derrière son immunité parlementaire pour donner impunément libre cours à sa litanie haineuse contre BCE. Pour paraphraser le chef de propagande nazi Goebbels, en changeant le terme "culture" par "BCE" Samia Abbou, fidèle à son image d'ennemi juré, aurait pu dégainer son fusil verbal d'assaut et tirer sa sempiternelle salve d'invectives en mitraillant : "Dès j'entends le mot BCE, je sors mon revolver". Si BCE n'existait pas, soit elle l'aurait inventé, soit elle aurait vécu sans raison! Comme quoi, sans BCE, Samia Abbou n'aurait pas existé ! La victoire de BCE au scrutin présidentiel n'a fait qu'attiser sa haine et mettre une nouvelle couche de mots cinglants à son langage déjà outrancier et injurieux. D'autant plus que son mentor et son maitre à penser, Moncef Marzouk, a été battu à plates coutures justement par BCE. N'a-t-elle pas accusé ce dernier d'être derrière l'assassinat du Feu Chokri Belaid ? Sans compter ses égarements, ses écarts de conduite et ses propos orduriers dans l'hémicycle de l'ANC ou de l'ARP ou ses tristes sorties médiatiques sur le terrorisme (qu'elle a considéré comme un épouvantail brandi par le gouvernement), sur le pétrole (campagne winou pétrole) pour ne citer que les plus grotesques. Aujourd'hui, Samia abbou franchit le mur de la bêtise et commet l'irréparable en traitant BCE de "président d'une mafia et non d'une république", propos autant graves qu'irrecevables sur le fond comme sur la forme. A-t-elle un soupçon de preuves ou un brin d'éléments certifiant ses accusations ?! Auquel cas elle aurait pu saisir la justice au lieu de brailler sur les plateaux. On ne condamne pas quiconque en brassant de l'air ou en pétant par la bouche et en pensant par la croupe. Cette sulfureuse diatribe, aussi irresponsable que burlesque, que Samie Abbou a lancée pour amuser la galerie et pour vouer BCE au vindicte populaire ou à la gémonie, au-delà de son caractère excessif ("tout ce qui est excessif est insignifiant" selon le bon vieux Talleyrand), porte atteinte non seulement au président de la république mais aussi et surtout à d'autres parties : L'électorat de BCE : Ceux qui ont voté en sa faveur sont, par déduction, des complices crapuleux et corrompus ayant porté à la magistrature suprême un président mafieux. La défense nationale : Etant, de par la Constitution Tunisienne, le chef suprême des forces armées, BCE le mafieux commanderait ainsi une institution connue par sa doctrine républicaine, son respect et sa protection de la Constitution, sa loyauté et son allégeance à la Tunisie et sa conduite droite, probe, neutre et citoyenne. Qualifié BCE de maffieux est une insulte envers les forces armées tunisienne. La classe politique : Tous les partis ayant signé le Pacte de Carthage (Initiative de BCE) ou participé à la coalition gouvernementale (dont le chef est désigné par BCE) ou bien discuté bilatéralement avec BCE évoluent dans un système maffieux dont le chef d'Etat est le parrain. Sur un autre plan plus international, quelle image donnerait la Tunisie quand un de ses députés accuse son président de la république, élu au suffrage universel et choisi par le peuple tunisien, d'être à la tête d'une mafia et non d'une république. Samia Abbou a-t-elle mesuré le préjudiciable impact et l'effet adverse d'une telle déclaration ?! Bien sûr non. Que nenni ! Samia Abbou fait étalage de son hostilité puis elle réfléchit. Elle est la digne représentante de la pire et non moins destructrice opposition, celle qui ne propose rien, n'apporte aucune plus-value au débat politique ni à l'intérêt national mais qui se donne en mauvais spectacle en vociférant, à longueur de journée, contre tout et rien, mettant à nu sa vacuité politique et son infirmité intellectuelle. Samia Abbou, beaucoup plus populiste que populaire, n'a pour programme que sa capacité de nuisance et son réquisitoire obsessionnel, régulier et infamant, contre BCE. Monotone et insipide la dame Abbou ! A titre comparatif, face à des femmes politiques comme Maya Jribi, pour s'en tenir à la plus illustre, Samia Abbou ne fait pas le poids. Même la comparaison est en soi une forme de parjure. Il ne s'agit pas là de lui denier son droit à la parole ou sa liberté d'expression, loin s'en faut, ce sont des attributs garantis par la Constitution, mais d'en épingler l'abus et de fustiger cette attitude, typiquement tunisienne, de souiller et d'offenser les adversaires politiques et de les agresser dans leur dignité et leur réputation, sous le faux prétexte de les critiquer. Et comme assène le vieux dicton : " La critique est aisée, mais l'art est difficile". Il est tout aussi vrai que les ignorants ont plus d'assurance, de cran et d'aplomb que les génies, les bons génies et non les mauvais. Aux dernières nouvelles, un groupe d'avocats, ulcérés et scandalisés, envisage de porter plainte, auprès du tribunal militaire, contre Samia Abbou, pour diffamation, propos injurieux et graves pouvant troubler l'ordre public et mettre en péril la sécurité de l'Etat. Le choix de l'instance n'est pas fortuit. BCE étant le chef suprême des forces armées, le recours à cette juridiction est effectué à ce titre. On verra si Samia Abbou brandira son immunité parlementaire et se cachera derrière ce bouclier.