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Tunisie – Vidéo : Ridha Belhaj : Tout va mal ! L'économie, la transition démocratique, le climat politique
Publié dans Tunisie Numérique le 25 - 11 - 2017

L'homme politique, ancien membre fondateur de Nidaa Tounes et actuel président fondateur du parti « Tounes Awalan », Ridha Belhaj, a livré à notre caméra sa vision de la situation actuelle qui prévaut dans le pays. Une vision qui n'a rien de joyeux, ni d'optimiste.
En effet Ridha Belhaj nous a accueillis sur un solennel « La situation en Tunisie n'a jamais été aussi grave que maintenant, depuis avant, même, la Révolution ». Il a expliqué cette situation par le bilan « catastrophique » du gouvernement d'union nationale. Un bilan catastrophique sur, au moins deux plans : Le plan économique et le plan politique, avec une transition démocratique à l'arrêt.
Bilan économique catastrophique du gouvernement
Ridha Belhaj a rappelé qu'au moment de la prise de fonction du présent gouvernement, il y a un peu plus d'un an, le président de la république a expliqué le remplacement de Habib Essid par la situation économique désastreuse du pays, qui exigeait un changement. Or, rétorque Belhaj, nous remarquons que la situation est allée de mal en pis, et ce, sur tous les plans. A témoin, la loi de finances 2018 qui est basée sur l'appauvrissement du contribuable et la détérioration de son pouvoir d'achat, de même qu'elle entame sérieusement les possibilités d'investissement des entreprises, et par là, l'emploi, le développement et la paix sociale. Le gouvernement a, donc failli à son premier engagement, d'amélioration de la situation économique, comme il a failli dans les projets de réformes par exemple des caisses sociales, du système d'imposition et de réduction de la masse salariale.
Arrêt de la transition démocratique
A ce niveau, le gouvernement a connu, aussi, un échec total, bien plus grave que celui de l'économie, a dit Ridha Belhaj. En effet, depuis 2014, et à cause de la coalition des deux partis Ennahdha et Nidaa Tounes, avec la complicité du gouvernement, tout le processus de transition démocratique est en panne, de même que les institutions constitutionnelles qui sont bloquées, y compris l'ISIE qui est devenue totalement soumise à ces partis, et n'a plus aucune indépendance.
Youssef Chahed ne travaille plus que pour son propre compte
En cause de cette situation, les ambitions du chef du gouvernement pour les prochaines élections qui ont fait qu'il a dévié tous ses pouvoirs et toutes ses actions, vers la préparation de son accession au pouvoir lors des prochaines échéances électorales, et entre autres, la guerre contre la corruption qui est devenue une mise en scène pour lustrer son image. Ce qui l'a mené, par ailleurs, à asservir certains médias à son service, et notamment les médias publics et ceux qui sont confisqués. Le chef du gouvernement a, même, ignoré son devoir d'obtenir la confiance pour ses deux ministres lors du dernier remaniement, ce qui a poussé le président de la République à le demander de l'ARP. D'où la situation de crise politique profonde actuelle, avec un gouvernement qui n'a aucune vision claire ni aucune stratégie réelle, et qui manque de compétences, sur les vrais dossiers.
Ce gouvernement ne pourra plus continuer, ne serait-ce qu'en rapport avec un possible rejet de son projet de loi de finances, ou sa profonde modification, mais aussi, parce que ce gouvernement n'a plus de soutien politique qui lui permette de mener son travail et ses réformes à terme.
Par ailleurs, Chahed a été propulsé au pouvoir par un concours de circonstances. Et il n'avait rien comme historique ou come bagage. Il aurait pu, de ce fait, faire du beau travail et obtenir un résultat positif. Mais il a préféré s'engager dans la course lancée pour le positionnement pour rester au pouvoir lors des prochaines échéances.
Le salut viendra d'un congrès national
Devant cette situation de faillite, la seule solution viendra d'un congrès national groupant toutes les forces vives du pays, qui s'attablera à discuter et à réfléchir aux solutions pour repêcher le pays et proposer une nouvelle feuille de route pour pouvoir sortir de cette ornière, et pour espérer relancer le processus de transition démocratique.
Hafedh Caïed Essebsi à l'origine de tous les maux du pays
Pour Ridha Belhaj, Hafedh Caïed Essebsi est le principal responsable de tous les maux du pays. A commencer par les problèmes qui ont secoué Nidaa Tounes, puis les problèmes du gouvernement après les élections. Sa relation avec Youssef Chahed a été conditionnée par son désir de tout contrôler sur le plan politique. Mais par tout contrôler, il entend juste pouvoir nommer qui il veut dans les postes de ministres ou de gouverneurs et directeurs généraux. De ce fait sa relation avec Youssef Chahed a connu des hauts et des bas. Au départ, il a soutenu Chahed en croyant pouvoir disposer de lui comme il l'entendait. Mais quand Chahed a commencé à avoir son propre agenda politique, ses intérêts ont forcément contrarié ceux de Hafedh. Sachant que tous leurs intérêts ne vont pas dans le sens de celui du pays, et depuis ils ont mené la course vers le pré positionnement pour les échéances à venir, laissant de côté le vrai travail dans l'intérêt du pays. Il faut dire que ce sont les ambitions de Hafedh qui ont poussé Chahed à faire de même, et à se lancer dans la course, peu content de se tuer au travail pour l'intérêt des autres.
Par ailleurs, la crise du pays résulte essentiellement de la coalition d'Ennahdha avec Hafedh Caïed Essebsi. Car Ennahdha avait intérêt vue la conjoncture mondiale, de se cacher dans l'ombre de Nidaa Tunes, et contrôler de loin, et Hafedh Caïed Essebsi a trouvé en cette alliance de quoi renforcer son pouvoir, notamment face aux ambitions de Chahed. Or, cette coalitions fausse tout le jeu politique et démocratique auquel aspirait le pays et le peuple, puisque tout se discutait, et s'arrangeait, dans les salons.
La solution en un mot : UGTT
Ridha Belhaj a rappelé que l'UGTT a toujours eu un comportement positif, lors de toutes les grandes crises, depuis la révolution, à commencer par le dialogue national qui a débloqué la crise avec la Troïka, ensuite dans les négociations qui ont abouti à la lise en place de ce gouvernement d'union nationale... De ce fait, Belhaj se dit convaincu que l'UGTT saura faire ce qu'il va falloir faire, pour sauver le pays et la transition démocratique des mains d'Ennahdha et de ce qui reste de Nidaa Tounes.


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