L'ancien chef du gouvernement de la Troïka dirigé par Ennahdha, Hamadi Jebali , a annoncé se porter candidat aux prochaines élections présidentielles de 2019, assurant qu'il le fait par devoir national et pour sauver le pays. Lors de l'annonce de sa candidature, il a indiqué que la Tunisie traverse une phase difficile et sensible, appelant à former un Front présidentiel pour le soutenir lors des élections présidentielles. "Il est de mon devoir national que moi et d'autres nous nous présentions aux élections présidentielles pour sauver le pays," a affirmé Hamadi Jebali dans une déclaration à radio Diwan Fm, L'ex dirigeant du Mouvement Ennahdha a exhorté "ceux qui s'estiment être capables de sauver le pays de constituer un Front présidentiel, d'élaborer un programme et de désigner leur représentant". Face à la prétention salvatrice dont se targue Hamadi Jebali, de nombreux observatoires se demandent ce qui, dans la gestion et le passé de l'ancien islamiste, l'habilite à diriger le pays et à croire en ses chancres de devenir président. Nonobstant les dix ans de prison passées dans les geôles pour usage de bombes, le passage de Hamadi Jabali à la présidence du gouvernement n'a pas pas laissé un bon souvenir. Au contraire, il est accusé d'être à l'origine de l'essor du terrorisme dans le pays, la détérioration des conditions économiques, avec les indemnisations à tour de bras pour les militants nahdhaoui bénéficiant de l'amnistie et les prêts contractés à des taux élevés auprès de pays tel que le Qatar. A cela il faut ajouter la répression des manifestants le 9 avril sur l'avenue Habib Bourguiba, l'attaque de l'ambassade des Etats-Unis à Tunis et l'usage de la chevrotine à Siliana et autres faits qui disqualifient, selon ces mêmes observateurs Hamadi Jebali de se présenter aux présidentielles. On rappelle que Rafik Abdessalem, a annoncé également que la candidature de Rached Ghannouchi aux élections présidentielles n'était pas à écarter. On le voit, Ennahadha affiche une ferme volonté de faire en sorte que le prochain président de la République soit issu de ses rangs.