“Responsabilité partagée : un nouveau pacte mondial pour la lutte contre le VIH/Sida”, tel est le thème du premier panel qui a marqué l'ouverture, mercredi, à New York, des travaux de la réunion de haut niveau sur le sida organisée par l'Assemblée générale des Nations Unies, du 8 au 10 Juin. Intervenant dans les débats, Mme Habiba Ben Romdhane, ministre de la Santé publique, qui conduit la délégation tunisienne à ce sommet mondial, a fait observer que le processus de transition démocratique, engagé par la Tunisie le 14 janvier dernier, constitue un contexte propice à la mise en place d'une approche progressiste fondée sur la protection des droits humains et la lutte contre toute forme de discrimination. La révolution tunisienne constitue une opportunité favorable à un réajustement des stratégies tunisiennes de lutte contre le Sida, loin de toute marginalisation ou exclusion et dans le strict respect des droits de l'homme, a affirmé, jeudi 9 Juin 2011, à New York, Mme Habiba Ben Romdhane, ministre de la Santé publique. Il importe donc, a-t-elle souligné, de tirer le meilleur avantage de ce printemps arabe pour rénover les lois, fédérer les efforts de l'ensemble des composantes de la société, utiliser au mieux les ressources et les fonds disponibles et favoriser l'émergence d'une bonne gouvernance des programmes en cours. “Il s'agit, a encore indiqué la ministre, d'avoir en partage l'ensemble des valeurs positives et en particulier celles du respect de la dignité humaine et de la lutte contre toute forme de stigmatisation ou d'exclusion”. Mme Ben Romdhane a mis l'accent, dans ce contexte, sur l'importance du rôle des médias dans la promotion des valeurs de tolérance et d'égalité genre. La ministre a, également, souligné la nécessité de renforcer le partenariat avec la société civile pour mieux approcher les populations cibles. Elle s'est prononcée en faveur d'actions préventives et de proximité qui tiennent compte des recommandations nationales et internationales. La réunion doit aboutir à l'adoption d'une déclaration sur les orientations des ripostes au VIH/SIDA pour les cinq prochaines années. La ministre a, également, appelé les organismes donateurs en charge de la lutte contre le Sida à apporter un soutien plus agissant à la Tunisie qui s'est fixée pour challenge d'atteindre les objectifs du millénaire pour le développement, à savoir un accès universel aux services de prévention, de traitement, de soins et d'accompagnement des malades, ainsi que la réponse aux trois défis de la nouvelle étape : zéro nouvelle infection ; zéro discrimination ;