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Tunisie – Mechichi à Paris : La visite des sujets qui fâchent
Publié dans Tunisie Numérique le 15 - 12 - 2020

Il y a des signes qui ne trompent pas concernant les objectifs de la visite de Mechichi à Paris et les dossiers dont il allait être question lors de ses entretiens. D'abord, on dirait que la visite a été précipitée, puisqu'aucun travail de préparation ne l'a précédée comme le veulent les us et coutumes en diplomatie. En effet la visite d'un chef de gouvernement se prépare à l'avance et des accords sont pré établis, afin d'être signés lors des entretiens bilatéraux. Ces accords, de même que les sujets à discuter sont, en général présentés à l'opinion publique, qui servirait, au besoin, comme levier pour faire une sorte de pression afin de faire aboutir ces discussions... Or rien de tout ceci n'a été fait au préalable.
On comprend donc, qu'il allait être question des sujets qui doivent, en principe fâcher, l'une ou l'autre des parties, puisqu'il était évident qu'il allait être question du dossier des immigrés clandestins et du dossier, Ô combien épineux, de la Libye.
Concernant le dossier des immigrés en situation irrégulière, on sent de loin, le désaccord en puissance entre les deux parties, puisque la France insiste pour rapatrier tous les tunisiens en situation irrégulière sur son sol, y compris et surtout, ceux d'entre eux qui ont fait un « petit séjour en Syrie ou en Turquie ». Or, la Tunisie ne veut pas de ces individus. Mais elle n'a, aucunement, les moyens de négocier un tel dossier. C'est ce qui a poussé Mechichi à accepter le fait qu'on lui réexpédie tous les clandestins tunisiens de France. Il l'a, d'ailleurs confirmé ce soir, lors d'un entretien accordé à France 24. D'ailleurs, ce même dossier sera, très certainement, sur la table de Mechichi quand il se rendra à Rome. Là, il va devoir affronter le mécontentement des italiens qui nous reprochent de ne pas pouvoir sécuriser nos frontières, d'autant plus que les plateformes des départs des barques de clandestins sont connues par tout le monde. Ce qui amène les italiens à faire allusion à certaines « complaisances » de la part des autorités tunisiennes qui laissent voguer ces barques.
Concernant le deuxième dossier, celui de la Libye, on voit mal comment Mechichi va pouvoir faire accepter la position de la Tunisie face à ce conflit. Une position qui se veut neutre. Mais qui est, en réalité passive et fortement influencée par les connivences entre les islamistes tunisiens représentés par Ghanouchi et ses sbires, et leurs amis qataris et turcs qui ont des visions aux antipodes de celles des français et de leurs amis de l'UE, des USA et même de la Russie. Ce qui n'arrangera, en rien, les pourparlers que devait mener Mechichi avec, notamment, son homologue français.
Ce dernier dossier n'est pas mince, puisque Mechichi va devoir ménager son soutien politique interne, qui s'articule autour des islamistes et répondre, en même temps, aux exigences de ses partenaires étrangers, pour lesquels l'affaire libyenne n'est pas simple. On appréhende une grande manœuvre des occidentaux, dans cette région du globe, qu'est la rive sud de la Méditerranée, qui devra, vraisemblablement, passer par la Tunisie. Ce dossier ne sera pas facile à gérer, car il ne pourrait l'être que dans le cadre d'un règlement politique englobant toutes les parties concernées, des deux côtés de la Méditerranée. Un règlement qui risque fort de ne pas plaire aux amis de Ghannouchi, ce qui pourrait placer la Tunisie dans l'œil du cyclone.
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