L'ex député à l'ANC, et chercheur en droit constitutionnel, Rabeh Khraïfi, a fait, ce dimanche, part de ses craintes des messages contenus dans le dernier discours tenu par Kaïs Saïed, ce matin, à l'occasion de la commémoration de la fête des forces de sécurité intérieure. Khraïfi a explique qu'apparemment, Kaïs Saïed a profité de la présence du chef du gouvernement et du président de l'ARP, ainsi que des représentants des officiers des forces de sécurité intérieure, pour annoncer son droit indéniable à contrôler les forces armées, militaires et civiles. Il a, par ailleurs, assuré que ces forces armées ne devraient recevoir d'ordre que de sa personne. Khraïfi a assuré que le plus grave c'est que Saïed a tenu à parler de ce sujet en prenant à témoins les tunisiens qui suivaient sa prestation en direct. Khraïfi appréhende que Saïed ait tenu ce discours ce discours devant les officiers des forces de sécurité intérieures, pour les appeler à n'obéir qu'à ses ordre, et de ne pas se soumettre à aucune autre autorité, notamment, celle du chef du gouvernement et leur ministre de l'intérieur, par intérim. Le fait que Kaïs Saïed ait dit « Aujourd'hui on attend, et demain on va donner des ordres », et qu'il ait demandé aux officiers des forces de l'ordre d'être prêts au martyr, laisse craindre qu'il va, incessamment, leur donner des ordres du genre d'arrêter ses adversaires du moment. Et, come pour confirmer son intention, Saïed a ajouté que nul de pourrait se cacher derrière son immunité, pour échapper au jugement. Et, par ailleurs, il a fait, directement, allusion au dirigeant d'Ennahdha, Rafik Bouchleka, quand il a assuré que même les liens de parenté et d'alliance ne sauraient faire échapper au jugement.
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