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Sénégal : La triple trahison de Macky Sall, il sera éjecté par la petite porte et déchiqueté par les annales de l'Histoire
Publié dans Tunisie Numérique le 08 - 02 - 2024

On retient du premier président de la République du Sénégal, l'illustre Léopold Sédar Senghor, qu'il a cimenté durablement l'unité nationale, installé le multipartisme puis s'est retiré sur la pointe des pieds après 20 ans au pouvoir. On retient de son successeur Abdou Diouf qu'il a mis le pays sur les rails de la démocratie et a tiré sa révérence après avoir été défait dans les urnes au bout de 19 ans. On retient du démocrate Abdoulaye Wade qu'en 14 ans il a ancré dans le pays la culture des grands chantiers, des grands travaux et a eu la décence de ne pas attendre les résultats officiels pour féliciter (Diouf aussi ne les avait pas attendus) celui qui l'a battu à la loyale, l'actuel président Macky Sall. On retiendra de ce dernier les dizaines de morts dans les manifestations réprimées dans le sang et les prisons qu'il a remplies de centaines de détenus politiques, au nom de la conservation de ce pouvoir que ses aînés avaient cédé sans se faire prier.
Des députés godillots pour une souillure que seul le Président assumera
Certes les annales de l'Histoire ne retiendront pas que ça, Macky Sall a acquis aux côtés de son mentor Abdoulaye Wade le goût des grandes réalisations, en témoignent la solide croissance du pays et son méga Plan Sénégal Emergent (PSE), une rareté en Afrique, avec ses dizaines de grands projets d'infrastructures qui ont transformé le pays. Mais tout ça risque d'être balayé par l'obsession du président Sall pour le pouvoir, pour sa succession, à tout prix, même au prix du sang, trop de sang. C'est la première trahison du chef de l'Etat. Quand les électeurs l'ont choisi en 2012 ce n'était pas pour les martyriser.
Ces députés godillots qu'il a forcés à acter le report des élections jusqu'au 15 décembre 2024 – même pas jusqu'au 25 août, comme initialement prévu – se retourneront demain contre lui quand il devra en assumer les conséquences. Garder le pouvoir un an de plus (en comptant un éventuel deuxième tour et le temps de la passation) alors que rien ne le justifie, ni constitutionnellement ni politiquement, est une forfaiture contre une démocratie célébrée aux quatre coins du continent, du monde…
Le pouvoir à tout prix, même au prix d'une alliance avec le Diable
Avec qui Macky Sall s'est allié pour commettre ce crime contre la nation ? Avec le Parti Démocratique Sénégalais (PDS), celui de l'ex-président Abdoulaye Wade, une formation pilotée à distance par son fils, Karim, depuis sa planque dorée au Qatar après sa condamnation pour enrichissement illicite. Karim Wade les Sénégalais n'en ont jamais voulu, d'ailleurs ils ne le connaissent même pas puisque toute sa vie il l'a passée à l'étranger, entre Londres – il y était banquier – Paris et la ville bourgeoise de Versailles où habite la famille de sa mère.
C'est le PDS qui a déposé le projet de loi de la honte pour repousser les élections, voté comme un seul homme au Parlement par la majorité et ses ennemis d'hier, alors que les opposants étaient virés par les forces de l'ordre. Des policiers qui pénètrent dans cette vénérable Assemblée pour stopper net le débat, une scène surréaliste qui jette l'opprobre sur le pays de Senghor. Une horrible scène que Macky Sall a certainement épiée depuis son palais cossu, retranché derrière son cordon sécuritaire, l'armée et la police étant ses seuls amis depuis des années.
Cette alliance contre-nature avec Karim Wade, celui que son papa a voulu imposer comme Vice-Président puis comme Président, un projet que les Sénégalais ont stoppé net par l'arme de la carte d'électeur en 2012, est la deuxième trahison du président Sall. Pactiser avec un homme – Karim – qui a menti sur sa double nationalité en déposant sa candidature à la présidentielle – le délit est passible d'une peine de prison – ne sera jamais pardonné par une jeunesse politisée et qui vote massivement et par les sentinelles de la société civile.
La France lâche Macky Sall, après les USA et la CEDEAO
Après les USA, qui ont exigé le respect du calendrier électoral et constitutionnel, après la CEDEAO, qui a donné des leçons de vertus démocratiques au président sénégalais et a demandé que les échéances électorales soient respectées, le ministre français des Affaires étrangères a exigé en plein Parlement que Dakar organise sans délai les élections. Le monde entier donne des leçons au Sénégal, même les putschistes du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Le peuple sénégalais et son glorieux passé démocratique ne méritaient pas ça. Cette souillure on la doit à Macky Sall et à lui seulement, il payera cher cette troisième trahison.
Tous les arguments qu'il a exposés pour justifier l'injustifiable nous les balayons d'une traite, sauf un, qu'il a confié à un journaliste français : il se cramponne à son fauteuil parce qu'il craint que ça tombe entre de mauvaises mains. Il a raison, même s'il n'a rien fait pour pacifier sa succession, avec le spectre de son troisième mandat qui a trop pollué la vie politique sénégalaise, trop longtemps. Il est vrai que les soubresauts au Sahel ventilent dans l'air un funeste parfum d'instabilité politique et économie mortifère…
Macky Sall a ses raisons mais d'autres sont plus impérieuses
Le président Sall a raison d'avoir peur que tout son héritage, ceux de Senghor, Diouf et Wade soient pulvérisés par les vents mauvais. Mais ce n'est pas à lui de décider de ce que sera le Sénégal, le pays doit tracer sa route, faire ses expériences, même les plus improbables, même les plus hasardeuses avec le risque de se tromper lourdement. In fine la nation aura les dirigeants qu'elle mérite, le destin qu'elle mérite. Macky Sall sait que le candidat de son parti, le très insipide Premier ministre Amadou Ba, sera écrasé dans les urnes ; peut-être que rien de bon n'en sortira pour le Sénégal mais rien ne justifie que le président confisque le jeu de l'alternance. Rien.
Comme Diouf et Wade, Sall sait qu'il partira et peut-être même bien avant ce 15 décembre qu'il s'est choisi ; comme ses prédécesseurs il sait que les Sénégalais connaissent le chemin des alternances et la puissance de la carte d'électeur. Le chef de l'Etat sortant sait que son parti, en dépit de l'apparent calme des citoyens, sera défait dans les urnes par les mêmes jeunes qui l'avaient porté au pouvoir en 2012. Après ça le pays poursuivra son chemin vers le brillant destin que lui promettent ses ressources gazières et pétrolières, minières, les investissements étrangers…ou pas. En fait tout dépendra de l'homme ou la femme qui succédera à Macky Sall. Il n'y a rien de plus facile à brûler que le destin d'un pays. Mais ça l'actuel président ne peut rien faire pour l'éviter, il n'en a pas le droit!

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