On le savait, il l'avait dit et en général il dit ce qu'il pense. Il fait aussi ce qu'il dit, pour le meilleur ou pour le pire. Nous parlons du président américain élu, Donald Trump et de son rapport à tout ce qui est transgenre, au wokisme. Le républicain n'a jamais caché son animosité pour tout ce qui a trait aux LGBT+, et d'ailleurs il avait tiré copieusement sur la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris parce que trop transgressive à son goût. Non pas que le président américain soit mu par des vertus chrétiennes, ses condamnations pour des affaires scabreuses prouvent même le contraire, c'est une question de "way of life". Trump traduira ses convictions en actes dès son premier jour à la Maison Blanche. La communauté LGBT+ est avertie, Trump s'attaquera à elle dès le 20 janvier prochain, date de son investiture. Il l'a clairement dit hier dimanche 22 décembre dans la soirée : Il stoppera net le «délire transgenre» dès qu'il remettra les pieds à la Maison Blanche. «Je signerai des décrets pour mettre fin aux mutilations sexuelles des enfants, exclure les transgenres de l'armée et les exclure des écoles primaires, des collèges et des lycées», a asséné le prochain président américain. Le vent de la terreur souffle, alimenté par des conservateurs zélés… Le camp de Trump est convaincu que la minorité transgenre est un réel danger pour l'équilibre et l'avenir de la société américaine ; les républicains, qui ont tous les leviers du pouvoir, vont frapper et ils ne feront pas dans la dentelle. «La politique officielle des Etats-Unis sera qu'il n'y a que deux genres, homme et femme», a enchaîné le vainqueur de la présidentielle du 5 novembre dernier devant un parterre de jeunes conservateurs à Phoenix, dans le sud-ouest du pays. Le débat sur les traitements médicaux mis à la disposition des mineurs pour changer de genre ou l'accès des femmes transgenres aux compétitions sportives féminines est relancé au sommet de l'Etat. Rappelons que le nouvel ami, mécène et proche collaborateur du président, le milliardaire Elon Musk, est personnellement concerné. Un de ses 12 enfants est devenu transgenre, l'entrepreneur ne pardonnera jamais à l'Education nationale d'avoir, selon lui, encouragé le changement de sexe de son fils… Ce sera un des combats de Musk, nommé ministre de l'Efficacité gouvernementale, et ce sera aussi le premier combat de Trump, parmi toutes les autres urgences qu'il aura à traiter. On avait cru que le dossier ukrainien serait le tout premier sur le bureau du républicain, et bien non, ce sera la fille d'Elon Musk, qui du reste avait pris la décision de fuir le pays après le triomphe de Trump à la présidentielle, l'annonce d'hier la confortera dans ses choix. Du reste le nouvel homme fort des USA ne surprend personne, il n'a cessé durant sa campagne électorale de pointer ce qu'il considère comme une dérive grave de l'ordre social et même un naufrage sociétal. Dans tous les Etats qu'ils pilotent les républicains se dressent contre les droits des LGBT+. En novembre dernier les élus du Congrès américain, de l'aile droite, ont même tenté d'empêcher la première femme transgenre élue à la Chambre, Sarah McBride, d'accéder aux toilettes pour femmes du Capitole. Maintenant que les républicains ont défait les démocrates et pris la Maison Blanche rien ne les arrêtera. Le «wokisme doit s'arrêter», a clamé Trump, sous les applaudissements nourris de l'assistance. Durant plus d'une heure il a harangué la foule sur l'Amérique qu'il veut rebâtir durant son second mandat, il a promis un «âge d'or» avec des réformes menées tambour battant. Ce qui est certain c'est que pour les LGBT+ et d'autres pans entiers de la société ce ne sera pas un âge d'or…
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