Le mouvement Ennahda a exigé la libération de son secrétaire général et ancien membre du parlement dissous, Ajmi Lourimi, qui, selon le parti, « est resté détenu du 6 au 10 mars sans aucun cadre légal, après que la demande de sa libération ait été rejetée hier, lundi, soit après le jour de l'audience du procès ». Le mouvement a critiqué, dans un communiqué publié mardi, ce qu'il considère comme « l'indifférence » du tribunal face aux demandes de libération de Lourimi présentées par les avocats. La chambre d'accusation spécialisée dans l'examen des affaires de terrorisme près la Cour d'appel de Tunis a décidé jeudi dernier de déférer Lourimi et Mossaâb Al-Gharbi (activiste du mouvement) devant la chambre criminelle spécialisée près le Tribunal de première instance de Tunis, tout en rejetant la demande de mise en liberté d'Al-Gharbi, et en déférant Lourimi pour non-communication aux autorités compétentes de ce qu'il avait appris concernant un crime terroriste. Ennahda a indiqué, dans le même communiqué, que les deux vice-présidents du mouvement, Ali Laarayedh et Noureddine Bhiri, comparaissent à nouveau aujourd'hui devant la cour dans ce qu'on appelle l'affaire de l'envoi de jihadistes, et le deuxième dans ce qu'on appelle l'affaire du blog qui lui est attribué, ajoutant que Laarayedh refuse d'assister à l'audience en signe de protestation contre la décision de tenir un procès à distance, et pour exiger la libération immédiate de Bhiri. Il est à noter que la Chambre criminelle du Tribunal de première instance de Tunis a rendu, le 18 octobre, un jugement préliminaire condamnant le leader du mouvement Ennahda, Noureddine Bhiri, à dix ans de prison, dans ce qu'on appelle l'affaire du blog. Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
