L'Union nationale des femmes tunisiennes a affirmé son rejet catégorique de la proposition d'amendement de l'article 32 du Code du statut personnel, soulignant que le divorce ne peut être prononcé que par les tribunaux. Ces positions font suite à une série d'initiatives prises ces dernières semaines en faveur des droits des femmes et des acquis législatifs, notamment un projet de loi sur une amnistie législative générale pour les personnes tenues de payer des pensions alimentaires, un amendement à l'article 32 du Code du statut personnel, et d'autres. Dans une lettre adressée au président du Parlement, aux membres de la Commission de législation générale et à tous les députés, publiée sur sa page officielle vendredi soir, l'Union a exprimé sa crainte que l'initiative de modifier l'article 32 ne soit un point d'entrée pour saper toutes ses dispositions et chapitres, porter atteinte aux droits des femmes tunisiennes et de leurs enfants, porter atteinte à l'institution du mariage et le traiter comme s'il s'agissait d'un contrat qui n'est pas différent des autres contrats de transfert de propriété qui relèvent de la responsabilité des notaires. L'UNFT a mis en garde contre toute régression des acquis des femmes, soulignant son rejet catégorique de ce projet, compte tenu de sa menace réelle aux acquis des femmes tunisiennes et de son atteinte aux garanties juridiques fondées sur le principe de confrontation et garanties par des procès équitables pour assurer la paix sociale et l'ordre public. Elle considère que l'abolition du rôle du juge aux affaires familiales et du processus de conciliation, qui nécessite parfois l'intervention de spécialistes dans des domaines techniques ou scientifiques pour mieux comprendre la situation réelle des époux en conflit, en tant que mécanismes capables de garantir les droits de toutes les parties, ne peut être entreprise que par des juges qualifiés pour trancher les conflits familiaux. Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!