TUNIS (TAP) - La concertation sur la politique d'aménagement du territoire en Tunisie, lancée dans le cadre d'un atelier tenu les 7 et 8 juin, à Gammarth, a permis d'identifier les pistes à explorer lors de la deuxième phase de l'étude en cours de réalisation sur la question. Ces pistes portent notamment sur les moyens d'améliorer la coordination interministérielle en matière d'aménagement du territoire, les critères et les possibilités de la révision du découpage régional dans l'objectif d'une plus grande cohésion territoriale et davantage d'homogénéité dans ce domaine. Il s'agit, également, des moyens permettant de favoriser une décentralisation effective, dans ce domaine, en plus du renforcement du rôle de la société civile et des organisations non gouvernementales (ONG). Ces pistes et d'autres devraient, selon M. Roger Goudard, directeur de l'Agence Française de Développement (AFD), organisme finançant l'étude d'évaluation de la politique d'aménagement du territoire en Tunisie, permettre d'entamer la deuxième phase de cette étude dédiée à l'analyse évaluative. L'étude, réalisée par le bureau d'études tunisien IDEA consult, filiale du groupe STUDI et le bureau d'études français INGEROP (international technical engineering group) a pour objectif d'analyser les processus d'élaboration et de mise en œuvre des politiques d'aménagement du territoire depuis 10 ans. Pour M. Yassine Brahim, ministre du Transport et de l'Equipement, le problème foncier, la dispersion de l'habitat dans le milieu rural, l'amélioration du taux de recouvrement des taxes communales en tant qu'outil de participation citoyenne et de gouvernance constituent autant de questions à prendre en considération dans la révision de la politique d'aménagement territorial. Il a, également, mis l'accent, lors de la clôture de l'atelier, sur la nécessité d'améliorer la lisibilité des politiques adoptées en matière d'aménagement territorial estimant que la communication sur cette question a jusqu'ici fait défaut, étant donné que «la communication (tout court) n'était pas le fort de l'ancien régime». Le ministre a affirmé que la période transitoire profite à l'étude, en cours, sur l'aménagement du territoire compte tenu de l'absence de directives à caractère idéologique, dans ce domaine, ce qui est de nature à laisser les coudées franches aux professionnels pour élargir la réflexion sur la question.