NEW YORK (Nations unies) (TAP) - Le Conseil de sécurité de l'ONU a "condamné" mercredi la répression meurtrière des manifestations d'opposants par les autorités syriennes et s'est prononcé pour que les responsables "rendent des comptes". Après des semaines de blocage, les 15 membres du Conseil de sécurité ont adopté une déclaration qui "condamne les violations généralisées des droits de l'homme et l'usage de la force contre les civils par les autorités syriennes". Un diplomate libanais à l'ONU a indiqué que son pays, membre du Conseil de sécurité, se "désolidarisait" de la déclaration qui, selon lui, "n'aiderait pas" à mettre fin à la crise. C'est la première fois que le Conseil de sécurité se prononce sur la Syrie depuis le début des manifestations contre le régime de Bachar al-Assad le 15 mars dernier. Cette déclaration reste toutefois moins contraignante qu'une résolution. Le texte ne comprend aucune référence à une enquête du Conseil des droits de l'homme de l'ONU sur la répression menée depuis mars par le gouvernement syrien, comme l'avaient demandé la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et le Portugal. Il demande en revanche que les responsables de la répression, qui aurait déjà fait 1.600 morts, "rendent des comptes". "Le Conseil de sécurité appelle les autorités syriennes à respecter pleinement les droits de l'homme et à se conformer à leurs obligations internationales", ajoute la déclaration, qui appelle le régime de Bachar al-Assad à "coopérer" avec le Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme.