TUNIS (TAP) - M. Mongi Khammassi, secrétaire général du Parti des Verts pour le Progrès (PVP), a appelé à l'instauration d'un code de l'environnement et d'une législation actualisée, adaptée à la conjoncture et en mesure de garantir le droit de tout citoyen et des générations futures à un environnement sain et dépollué. Il a, dans un entretien accordé à la TAP, plaidé pour la création d'un "tribunal environnemental" qui se chargera de l'examen de toutes les affaires et les conflits à vocation écologique et environnementale. "Bien qu'il ne figure pas, aujourd'hui, au hit parade des préoccupations des tunisiens, le secteur de l'environnement est en mesure d'apporter beaucoup en matière de croissance économique", estime-t-il, relevant que l'activité écologique dispose d'un potentiel d'emploi énorme à explorer, notamment dans des secteurs tels que les énergies renouvelables et le "tourisme rural", par exemple. Selon M. Khammassi, il est grand temps de conférer davantage d'intérêt aux aspects écologiques dans le cadre de la nouvelle constitution et des futures politiques de développement. "Il faut aussi qu'il y ait une véritable volonté politique pour encourager les acteurs chargés de l'environnement et les aider à mener une action efficace en matière de sensibilisation quant à la nécessité de préserver les ressources naturelles du pays", a-t-il dit. Interrogé sur le rôle des partis "écolos", le premier responsable du PVP reconnaît que leur contribution reste en deçà des attentes, et ce, en raison, à son avis, "de l'absence de volonté politique et aussi du manque de ressources financières". "Le PVP poursuivra son action pour soutenir toute croissance soutenue et durable et oeuvrera, au niveau législatif, à adopter le principe de pollueur-payeur, énoncé par la déclaration de Rio, a ajouté M. Khammassi, faisant état de la disposition de son parti à travailler de concert avec les ONG, la société civile et tous les acteurs pour une réelle prise en compte des enjeux écologiques dans les politiques futures".