SANAA, (TAP) - Une fillette a été tuée dans les bombardements de quartiers tenus par des hommes armés à Taëz vendredi avant l'aube, ce qui porte à 17 le nombre de morts en 24 heures dans cette ville du sud-ouest du Yémen, selon des sources locale et médicale. La fillette, Nouria al-Houmaïri, a été mortellement touchée dans la chute d'un obus lors des bombardements de soldats fidèles au président Ali Abdallah Saleh qui se sont poursuivis toute la nuit, ont précisé ces sources. L'armée tente toujours d'entrer dans les quartiers de la ville tenus par des hommes armés des tribus opposés au président Saleh, selon les mêmes sources. Un précédent bilan de ces bombardements fourni jeudi par des sources médicales et des services de sécurité, faisant état de 13 morts dont cinq soldats. Ces violences interviennent malgré la signature le 23 novembre à Ryad par le président Saleh d'un accord élaboré par les monarchies du Golfe et en vertu duquel il doit quitter le pouvoir en février. Le Premier ministre désigné, Mohamed Basindawa, une figure de l'opposition a menacé jeudi de renoncer à former un gouvernement d'entente nationale pour la période transitoire précédant le départ de M. Saleh, si les bombardements de quartier de Taëz, la deuxième ville du pays, ne cessent pas. Le Conseil de sécurité des Nations unies avait appelé lundi les autorités yéménites à punir les auteurs de violences qui ont fait des centaines de morts depuis le début de la contestation en janvier et exhorté "toutes les parties à rejeter la violence, à se garder de toute nouvelle provocation".