SANAA (TAP) - Trois militaires et sept civils ont été tués tandis qu'au moins 37 autres personnes ont été blessées vendredi à Taëz, une ville du sud-ouest du Yémen, dans des heurts entre partisans et adversaires du président Ali Abdallah Saleh, ont indiqué des sources de sécurité et des témoins. Le colonel Ahmed Razzaz, chef de la sécurité dans le secteur nord de Taëz, ainsi que ses deux gardes du corps sont mortes dans une embuscade tendue par des hommes armés tribaux hostiles au gouvernement en place, a précisé la source de sécurité. En outre, sept personnes, quatre hommes tribaux armés et trois civils, ont été blessées dans une embuscade dans le quartier Charab al-Rona à Taëz, selon des témoins, cités par des médias. Toujours à Taëz, foyer de la contestation du président Saleh, sept civils ont été tués et 30 autres blessés, selon un nouveau bilan, dans le bombardement, par la Garde républicaine fidèle au chef de l'Etat de quartiers de cette ville après des affrontements armés avec des combattants de tribus ralliées à la contestation, selon des sources tribales. Parallèlement, les opposants à M. Saleh et ses partisans ont manifesté vendredi à Sanaa et dans plusieurs autres villes du pays. Confronté depuis fin janvier à un mouvement de contestation, M. Saleh est hospitalisé depuis le 4 juin à Ryadh après avoir été blessé dans une attaque contre son palais à Sanaa. Le chef de l'Etat était apparu pour la première fois depuis son hospitalisation à la télévision le 7 juillet, appelant au dialogue, pour sortir le pays de la crise.