SOUSSE (TAP) - «La bourse ne représente aujourd'hui, malheureusement, qu'environ 6% du financement de l'économie tunisienne, un taux très réduit par rapport à des pays voisins comme l'Egypte, le Maroc..», a fait savoir M. Fadhel Abdelkefi, président du Conseil d'administration de la bourse des valeurs mobilières de Tunis (BVMT), alors que «la bourse est l'un des meilleurs instruments de financement de l'économie et de valorisation des capitaux des entreprises». Intervenant, samedi, à la 26ème session des Journées de l'entreprise, il a relevé que la bourse, «considérée par les pouvoirs politiques et monétaires comme un outil économique essentiel», peut aider à remédier, en collaboration avec les banques, à la crise actuelle. «Le rôle des banques consiste à orienter les entreprises clientes vers la bourse, en les convainquant que leur cotation leur permettraient de renforcer leurs fonds propres», a-t-il ajouté. Aussi, il a suggéré de coter en bourse les entreprises confisquées et de libéraliser les investissements étrangers à la BVMT, à dessein d'impulser le rôle de cette structure dans le cycle économique. Par ailleurs, il a proposé de réformer le système financier tunisien, en appelant les banques à concevoir de nouveaux produits ainsi que des solutions innovantes et variées qui s'adaptent aux besoins des entreprises. Il n'existe pas, selon lui, «un grand choix au niveau des prestations et produits offerts par les banques», pointant du doigt «la disparition presque totale des banques d'investissement, dont la principale prérogative est d'apporter les financements nécessaires aux PME».