TUNIS (TAP) - L'Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), dont la Tunisie assure la présidence depuis 8 ans, vient d'obtenir le prix mondial «Hassan II pour l'eau», au titre de l'année 2012, a annoncé le ministère de l'Environnement, samedi, dans un communiqué. Créé en 2000, ce prix, ayant cette année pour thème «coopération et solidarité dans le domaine de la gestion et du développement des ressources en eau», a été remis a l'OSS, en marge du 6ème Forum mondial de l'eau, organisé, du 12 au 17 mars 2012, à Marseille en France. Attribué tous les trois ans, ce prix récompense une personne, un groupe de personnes, une institution ou une organisation ayant contribué de manière significative au développement et à une meilleure utilisation des ressources en eau, au niveau tant scientifique qu'économique, technique, environnemental, social, institutionnel, culturel ou politique. Le lauréat du Grand Prix mondial Hassan II pour l'eau reçoit un chèque de 100.000 US$, l'équivalent d'environ 150.000 dinars tunisien, un trophée et un certificat. La délégation tunisienne présente au forum de Marseille et composée de responsables et personnalités de renommée internationale opérant dans le développement durable, a été conduite par Mme Mamiya El Banna, ministre de l'Environnement. Le prix mondial Hassen II pour l'eau vient récompenser les efforts déployés par l'OSS, qui constitue une référence internationale, notamment, en ce qui concerne la gestion du Système Aquifère du Sahara Septentrional (SASS), un système relatif à l'exploitation des ressources en eau souterraines partagées par la Tunisie, l'Algérie et la Libye. La mise en place de ce système a permis de faire des ressources transfrontalières en eau un point de rapprochement au lieu d'être objet de conflits. Grâce à une gestion concertée, le SASS a aussi permis a ces trois pays de l'Afrique du Nord de partager leurs expertises et de travailler ensemble pour servir les causes du développement durable. L'OSS est une organisation internationale autonome établie à Tunis (Tunisie). Elle regroupe 22 pays africains et cinq pays du Nord de l'Europe (Allemagne, Canada, France, Italie et Suisse) ainsi que des organismes locaux africains, des institutions onusiennes, d'autres organisations intergouvernementales et des ONG. Cet observatoire est aussi un cadre de partenariat Sud-Sud qui permet de renforcer les capacités des pays, dans le domaine du traitement des problèmes environnementaux. Dans sa vision globale pour le développement durable, il accorde un intérêt particulier à la question de l'eau et à celle de la dégradation du sol.