Tweet Share TUNIS (TAP) - "La réforme des médias doit prendre en considération deux principes : l'indépendance du système médiatique et la réhabilitation du journaliste qui est le seul habilité à informer et non pas le responsable administratif ou gouvernemental, a indiqué, mercredi, Ridha Kéfi, membre de l'Instance nationale pour la réforme de l'Information et de la Communication (INRIC). S'exprimant lors d'une table ronde sur "L'information et la gouvernance", il a également critiqué le mode de nomination par le gouvernement actuel des premiers responsables des établissements médiatiques. "Le gouvernement a nommé des responsables à la tête des médias sans pour autant consulter les organisations représentatives du secteur", a-t-il précisé. Pour Mme Ferida Laabidi, membre de l'Assemblée nationale Constituante, la relation entre les médias et le gouvernement demeure jusqu'à présent "ambiguë", estimant que "cette relation ne doit aucunement être fondée sur la confrontation ou la dépendance". Sami Ben Gharbia, bloggeur tunisien, a dénoncé les appels réitérés pour le contrôle de l'Internet et la censure de certains sites électroniques, soulignant que "ces pratiques rappellent celles exercées par l'ancien régime". Les participants à cette table ronde ont appelé le gouvernement provisoire à "respecter l'indépendance des médias et à adopter, dans les plus brefs délais, des législations à même de garantir une presse libre, pluraliste et indépendante". Ils ont également dénoncé "les agressions injustifiées commises par certains groupes contre les établissements médiatiques". Cette table ronde a été organisée à l'initiative du journal en ligne d'expression anglaise "Tunisia Live", en collaboration avec le Centre de développement de la communication (CDD) et la Banque africaine de développement (BAD). Tweet Share Précédent Suivant