Tweet Share TUNIS (TAP)- Le traitement judiciaire des dossiers des martyrs et des blessés de la révolution, tel est le thème du colloque organisé, samedi matin, à Tunis, à l'initiative de la coordination nationale indépendante pour la justice transitionnelle et de la Ligue tunisienne de défense des Droits de l'Homme (LTDH). Prenant la parole, M. Omar Safraoui, président de la coordination a souligné que l'objectif de ce colloque est d'identifier des solutions garantissant les droits des martyrs et des blessés de la révolution, sans porter atteinte aux droits conférés par la loi aux accusés. Il a rappelé que le comité de défense des victimes de la révolution est engagé à garantir les droits des requérants, à découvrir la vérité et à obtenir des réparations. "Le dernier mot dans ces affaires revient à la justice militaire qui doit administrer la preuve qu'elle est affranchie de toute ingérence ou emprise", a-t-il plaidé. Après avoir récité la Fatiha à la mémoire des martyrs de la révolution qui ont "libéré les esprits et la parole", M. Abdessatar Ben Moussa, président de la LTDH a affirmé que l'instauration des mécanismes de justice transitionnelle est une condition sine qua none pour la réussite de la transition démocratique. Plusieurs communications ont été présentées à cet effet dont en particulier "le parachèvement des enquêtes pour un procès équitable" et " les possibilités de recours à la justice pénale internationale dans les pays en transition". Mettant l'accent sur les insuffisances de la justice militaire, le pénaliste M. Béchir Mannoubi Ferchichi a appelé à la suppression de la juridiction militaire, comme c'est le cas dans plusieurs expériences comparées, telles que le droit belge et français. Le colloque a été l'occasion de passer en revue les amendements introduits sur la justice militaire, citant le droit d'ester en justice devant la juridiction militaire et la consécration du principe de la double juridiction. Tweet Share Suivant