Tweet Share LE KRAM (TAP) - Les recettes du mouvement Ennahdha ont atteint 3,3 millions de dinars (MDT), depuis l'obtention de son récépissé officiel, en mars 2011, et jusqu'à la fin de la même année, alors que les dépenses sont au niveau de 3,2 MDT. A ce propos, Hédi Braham, membre de la commission financières du 9ème congrès d'Ennahdha, a ajouté, au cours d'une conférence de presse, tard dans la nuit du dimanche à lundi, que ces chiffres sont considérés comme "raisonnables", surtout que le parti a été capable d'ouvrir 264 bureaux, sur tout le territoire du pays, en 9 mois. Il a souligné que les recettes proviennent des cotisations des membres, au nombre de 60 mille, ainsi que des subventions spéciales accordées aux partis, au cours des dernières élections, et qui sont au niveau de 180 mille dinars, alors que les dépenses de la campagne électorale avaient atteint 400 mille dinars. Le congrès du mouvement Ennahdha avait adopté, dimanche, les motions internes et économiques. L'adoption de la motion interne a permis de fixer les conditions de la composition du conseil de la Choura et de la candidature à ce conseil, ainsi que la détermination de tout ce qui concerne l'élection du président du parti. Dans ce sens, le président du congrès, Abdellatif Mekki, a fait remarquer que les congressistes se sont mis d'accord sur l'adoption d'une composition élargie du conseil de la choura comptant 150 membres dont les deux tiers sont élus par le congrès qui, à leur tours, élisent le troisième tiers, ce qui est le même principe du mouvement lorsqu'il travaillait dans la clandestinité et qui avait démontré son efficacité, selon lui. Il a expliqué que ce tiers est "considéré comme régulateur, afin de garantir la représentation de toutes les régions, catégories et expertises". Le président du congrès a, en outre expliqué que la candidature au conseil de la choura se résume en l'obligation pour le candidat d'être membre du mouvement, depuis au moins trois ans, avec la nécessité d'avoir assumé un poste de responsabilité au sein du mouvement, que ce soit au bureau central ou ceux régionaux et locaux. Deux catégories sont exceptées, à savoir celle des jeunes de moins de 35 ans, parce que la crise vécue dans le passé par le mouvement ne leur avait pas permis d'occuper un poste de responsabilité, ainsi que la catégorie des militants dont l'appartenance au mouvement date de 10 ans ou plus. M.Abdellatif Mekki a indiqué, d'autre part, que la motion interne a détaillé le texte concernant la méthode de l'élection du président du mouvement qui sera élu directement par les congressistes, défini la durée du mandat qui est de quatre ans, avec pas plus de deux mandats successifs, avec effet rétroactif. Il a ajouté, dans ce contexte, que trois parties seulement peuvent convoquer un congrès extraordinaire et qui sont le président, le tiers des adhérents ou le conseil de la choura. En outre, le président du congrès n'a pas écarté l'idée de garder la même composition du bureau exécutifs, soit 17 membres qui sont proposés par le président du mouvement et approuvé par le conseil de la choura. Concernant la motion économique, il a souligné qu'elle a insisté sur la nécessité de changer le modèle de développement tunisien, à travers la diversification des partenaires économiques, l'élargissement de la base de l'industrialisation, la promotion du taux d'intégration et l'encouragement de la communauté tunisienne à l'étranger à investir en Tunisie, ainsi que la diversification du marché financier à travers l'introduction de la finance islamique et la discrimination positive dans le développement et l'infrastructure de base au profit des régions intérieures. Pour sa part, la porte-parole du congrès, Ferida Labidi, a indiqué que les congressistes ont voté pour la séparation entre les membres du bureau exécutif et ceux du conseil de la choura. Elle a remarqué que c'est une insistance sur l'indépendance de la décision du conseil de la choura "le pouvoir législatif" au sein du mouvement", face au bureau exécutif qui est "le pouvoir exécutif". Tweet Share Suivant