Tweet Share TOZEUR (TAP) - Le vide institutionnel est l'handicap majeur au processus du développement et à la création de postes d'emploi au profit des diplômés du supérieur de la délégation de Hezoua, du gouvernorat de Tozeur, tel est le constat général dressé par les habitants de la région. Contactés par la correspondante de l'Agence TAP dans la région, ces habitants nous ont révélé que la création des services publics n'est pas un produit de luxe mais plutôt une nécessité impérieuse, ce qui leur épargnera les frais et charges du transport vers d'autres villes, telles que Nafta et Tozeur pour accomplir leurs affaires courantes notamment au plan administratif. M. Boubaker Saidi, l'un des habitants de la région, a déclaré avoir accompli, il y a un mois et demi, les procédures nécessaires afin d'obtenir des documents personnels urgents. Ces efforts n'ont pas toutefois abouti, faute d'éloignement géographique. Il importe de créer une municipalité au lieu et place du conseil rural afin de rapprocher l'administration de ses usagers et faciliter la vie quotidienne des habitants de la région, a-t-il soutenu. Il est nécessaire de mettre en place une administration locale chargée de l'assainissement pour résoudre les problèmes afférents à ce domaine qui ne cessent d'accabler la population locale. El Aid Ben Amor, un autre habitant de Hezoua, a affirmé que les coupures d'eau et d'électricité que connaît la région commande de mettre en place une équipe spécialisée pour réparer à temps ces pannes fréquentes. Cette mesure aura le double mérite d'écourter les délais de réparation et d'entretien sans attendre le déplacement des équipes sur terrain de Tozeur et de Nefta, a-t-il estimé L'absence des démembrements de l'Etat a fait que le secteur de production des dattes soit le dernier et ultime refuge des habitants de la région pour gagner leur vie, ce qui les livre aux aléas et aux changements climatiques. De son côté, Abdelkarim Saidi, diplômé du supérieur, a fait remarquer qu'il n'y pas de bureau d'emploi et que cela pénalise les 167 diplômés de Hezoua qui sont ainsi obligés d'effectuer le déplacement jusqu'à Nefta pour aller s'inscrire. Beaucoup, d'ailleurs, y renoncent faute de moyens financiers et ne peuvent consulter les différentes offres ou bénéficier des programmes d'emploi, a-t-il ajouté. Le délégué de Hezoua, a pour sa part, mis l'accent sur l'absence des institutions de l'Etat qui a provoqué l'engorgement des services de la délégation qui doit répondre aux multiples demandes de tous les citoyens de Hezoua. "Les établissements publics comme la société tunisienne d'électricité et du Gaz (STEG) et la société nationale d'exploitation et de distribution de l'eau (SONEDE) doivent ouvrir des sections à Hezoua où il n'a pas de bureau d'emploi ni de succursales bancaires", a-t-il déploré. "Le peu d'institutions qui existent doivent être renforcées par des équipements et par des ressources humaines à l'instar du dispensaire et de l'unité d'orientation agricole", a-t-il ajouté, rappelant que Hezoua produit des dattes biologiques. Tweet Share Suivant