Tweet Share TUNIS (TAP) - L'Intégration financière régionale (IFR), une des pistes à suivre pour favoriser l'édification de l'Union du Maghreb Arabe (UMA), repose aujourd'hui sur les forces du marché et non pas sur une volonté politique affichée, a affirmé l'économiste Dhafer Saidane. Intervenant, vendredi, lors des travaux de l'atelier de travail sur «l'intégration maghrébine et son rôle dans la libéralisation des compétences du Maghreb arabe». L'économiste a avancé que ce processus d'intégration est plus l'œuvre des banquiers et des hommes d'affaires que des hommes politiques. "L'IFR permettra de renforcer la compétitivité du système financier pour finalement permettre l'apparition d'acteurs, notamment des banques de stature internationale, outre l'injection d'investissements directs étrangers", a indiqué M.Saidane. Et de préciser que «Les banques africaines doivent soit accroître l'échelle de leurs opérations à l'aide de l'IFR, soit risquer de disparaître ou d'êtres absorbées par des institutions étrangères», a t-il précisé. Il a appelé à l'adoption de réformes qui concernent l'harmonisation des réglementations et la supervision bancaire et financière, outre le renforcement de la coopération et de la coordination entre les institutions et les acteurs des secteurs bancaire et financier de la région. Pour M.Ferid Tounsi, PDG de l'Agence de Promotion de l'Industrie et de l'Innovation (APII), l'un des obstacles majeurs à l'intégration économique maghrébine est la précarité du système financier, précisant dans ce cadre que «la Banque Maghrébine pour le financement des PME, constitue la cellule de base de création de richesses et d'emplois». L'absence d'un marché commun, d'un cadre institutionnel hétérogène, et l'inadéquation de la formation et de l'emploi, constituent des freins à toute démarche visant à garantir l'intégration économique des pays de la région, a indiqué M.Tounsi. Tweet Share Suivant