TUNIS, 13 mars 2010 (TAP)- "La protection de la femme dans le droit international humanitaire" est le thème d'un atelier scientifique organisé, vendredi, au Centre de Recherche, d'études, de Documentation et d'Information sur la Femme (CREDIF), par le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) et l'Association Tunisienne de Prévention Routière (ATPR), dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la femme. Mme Neziha Zarrouk, membre du bureau politique du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD) et 2e vice-président de la Chambre des conseillers, a souligné, à l'ouverture des travaux, l'importance de ce thème qui est resté, des années durant, dans le cercle restreint des spécialistes en droit et en affaires internationales. Le thème de cet atelier, a ajouté Mme Zarrouk, constitue une nouvelle illustration de l'intérêt que porte la société civile tunisienne, avec toutes ses composantes, aux multiples causes à caractère civilisationnel, juridique et législatif, relatives à la protection de la femme, de la famille et de la société en temps de guerre et de conflit, et de sa contribution à l'instauration d'une culture juridique en la matière. Le sujet de la femme et du droit international humanitaire, a-t-elle fait observer, a connu une évolution qualitative dans les pays arabes, donnant lieu à l'organisation de conférences, colloques et débats sur ce thème, à la faveur de l'initiative de Mme Leila Ben Ali, épouse du Chef de l'Etat et présidente de l'Organisation de la Femme Arabe (OFA), appelant à créer une commission de la femme arabe pour le droit international humanitaire. Cette commission, a indiqué Mme Zarrouk, constitue un pilier de l'action de l'organisation et un soutien aux efforts internationaux, régionaux et nationaux visant à faire connaître le droit international humanitaire, à imposer son respect et à diffuser sa culture. Après avoir rappelé la tenue de la réunion constitutive de cette commission, début février 2010 à Tunis, réunion qui annonce le démarrage de l'élaboration des plans d'action de la commission, Mme Zarrouk a souligné que l'objectif majeur visé par la promotion de la condition de la femme dans la région arabe est la garantie, à toutes les femmes, de l'intégralité de leurs droits en tant qu'êtres humains et en tant que citoyennes ainsi que de leurs devoirs, sans aucune discrimination. Elle a, également, rappelé les efforts internationaux en faveur de la promotion des droits de l'Homme et des droits de la femme, passant en revue les différents volets du droit international humanitaire se rapportant à la protection des femmes en période de guerre et de conflits. "La protection de la femme en temps de guerre entre la réalité et la législation" a fait l'objet d'une communication donnée par Mme Sarra Hattab Bassalah, présidente du comité des recherches et des études au sein du syndicat national des journalistes tunisiens. L'oratrice a tenté de définir le concept du droit international et de faire connaître les garanties qu'il apporte ainsi que la réalité de la femme arabe en temps de guerre, s'agissant, notamment, des actes d'oppression, de détention, de vexation et toutes les formes d'humiliation dont sont victimes les femmes palestiniennes et irakiennes. Elle a appellé à la conjugaison des efforts pour préserver l'intégrité physique et morale de la femme arabe ainsi qu'à la création de mécanismes d'aide et de soutien aux victimes parmi les femmes. La seconde communication donnée par Mme Rafiaa Ben Ezzeddine présidente du comité législatif et juridique au sein de l'association tunisienne de la prévention routière a porté sur "le droit à la vie, fondement des droits de l'homme". La communication a porté sur les concepts du droit à la vie et de l'intégrité physique, soulignant que ces deux principes sont prônés par la religion et garantis par l'ensemble des conventions internationales et régionales ainsi que par la législation tunisienne avant-gardiste qui consacre le droit à la vie et à l'intégrité physique dont en premier lieu la constitution du pays. Les participants au débat ont mis l'accent sur la nécessité d'organiser une série d'ateliers scientifiques en droit international humanitaire, afin de soutenir l'initiative réussie de Mme Leila Ben Ali de créer la commission de la femme arabe pour le droit international humanitaire et pour que cette commission soit un espace permettant de former les journalistes spécialisés dans ce domaine. Le président du syndicat national des journalistes tunisiens et le président de l'association tunisienne de prévention routière ont, pour leur part, mis l'accent sur l'importance du thème de cette rencontre, saluant les acquis réalisés en faveur de la femme tunisienne sous la direction du Président Zine El Abidine Ben Ali. Ils ont souligné que le mandat de la Tunisie à la tête de l'Organisation de la femme arabe, en la personne de Mme Leila Ben Ali, épouse du Président de la République, contribuera à améliorer les conditions de la femme arabe. Plusieurs recommandations ont été adoptées au cours cette rencontre. Les participants ont, ainsi, mis l'accent sur la nécessité de consolider les efforts visant à diffuser la culture des droits de l'homme dont, notamment, la culture du droit international humanitaire, à renforcer la solidarité avec la femme arabe et particulièrement la femme palestinienne et à généraliser l'enseignement du droit international humanitaire dans les facultés de droit et à l'institut de presse et des sciences de l'information. Les participants ont, également, mis l'accent sur le rôle des médias dans la sauvegarde des acquis législatifs, dont, en particulier, le code du statut personnel.