TUNIS, 13 mai 2010 (TAP) - Le rôle des universités et des centres de recherche scientifique dans le dialogue des religions et des cultures, tel est le thème d'une rencontre internationale organisée, jeudi et vendredi à Tunis, avec la participation d'universitaires et de chercheurs de Tunisie, Algérie, Maroc, Egypte, Kosovo, Finlande, Allemagne, Belgique, Italie. Organisée par la Chaire de l'Unesco des études comparées des religions à Tunis, cette rencontre a examiné les moyens de développer les disciplines traditionnelles d'enseignement et de recherche, pour une meilleure prise en compte de la pluralité, de l'interculturalité, de l'ouverture, de la tolérance, et de la formation des compétences communes dans les domaines des religions et des cultures, en recourant aux matières fondamentales telles que l'histoire, les lettres, les langues, en plus de l'approfondissement de l'expérience des centres du dialogue des religions, des civilisations, et des cultures, à l'intérieur des espaces universitaires et de recherche, et l'interrogation sur le rôle particulier qui peut incomber à ces centres. La rencontre examinera également le rôle des jeunes dans la promotion du dialogue des religions et des cultures. Les interventions de la première séance ont porté notamment sur le transfert de la responsabilité du dialogue des religions et des civilisations des institutions religieuses aux institutions scientifiques et éducatives, mettant l'accent sur la nécessité de faire la part belle à la vérité scientifique aux dépens des autres considérations. Elles ont souligné l'importance qu'il y a à diffuser la culture de la tolérance, du juste-milieu, et du pluralisme intellectuel et religieux, outre la respect de l'autre dans les programmes de l'enseignement à tous les niveaux. Elles ont insisté sur l'importance de la neutralité de l'établissement éducatif en ce qui concerne la chose religieuse, sans oublier le développement du sens critique chez les apprenants, de manière à conforter l'ouverture sur l'autre, l'adéquation avec l'esprit de l'époque, le refus du retour des conflits confessionnels, et de l'hégémonisme. Les interventions ont évoqué aussi le rôle des études des langues dans la consolidation du dialogue des religions et des civilisations. Par ailleurs, l'accent a été mis sur les activités de la chaire Ben Ali pour le dialogue des civilisations et des religions, et la mise en valeur de l'expérience tunisienne en matière de connaissance de soi et de l'autre, ainsi que le respect mutuel, à travers l'impulsion de la coopération et de l'entente, et la mise du passé commun au service du présent et du futur.