TUNIS, 27 oct 2010 (TAP) - La présidence de l'Organisation de la femme arabe (OFA) a organisé, mercredi soir, à Tunis, en marge des 23ème Journées cinématographiques de Carthage (JCC 2010), une table ronde ayant pour thème ''La femme dans le cinéma arabe: images et rôles'', avec la participation de réalisatrices et réalisateurs du monde arabe. A cette occasion, Mme Imène Belhadef, directrice du Centre des recherches, des études, de la documentation et de l'information (CREDIF), a évoqué la présence de la femme dans le cinéma arabe, insistant sur la nécessité de faire ressortir l'aspect social dans l'oeuvre cinématographique. Le réalisateur Mourad Ben Cheikh a indiqué que d'après son expérience personnelle, le casting, quand il s'agit des femmes, s'oriente souvent vers le choix du personnage féminin qui exprime le mieux les sentiments et le vécu social. Mme Viola Chafik, réalisatrice égyptienne, a souligné que le discours cinématographique féminin est influencé par la modernité et que les films arabes font l'écho des mutations que connaît le statut de la femme. Quant à la réalisatrice libanaise Dima El Joundi, elle a estimé qu'il n'existe guère de cinéma féminin mais un cinéma qui cherche à s'exprimer au nom de la société en général sans distinction entre homme et femme. La réalisatrice marocaine, Yasmine Kassari, a fait observer que la relation entre femme et homme est le fruit du vécu social, d'où l'importance dans l'oeuvre cinématographique, de traduire les tenants et les aboutissants de cette relation. Le réalisateur tunisien Férid Boughédir a passé en revue les différents rôles qui ont marqué le passage de la femme arabe sur le grand écran, rôles qui, a-t-il dit, couvrent tous les domaines d'activité.