Pour la nouvelle année scolaire, Sup'com Tunis a vu venir sur ses bancs des élèves ingénieurs de Telecom SudParis. C'est eux-mêmes qui ont fait le choix de la Tunisie ou bien c'est Telecom SudParis qui les a orienté vers la filière Tunis? Ce qui est nouveau chez Sup'Com, c'est la création de la filière Tunis de Telecom SudParis. Cette année, on a ouvert 12 places. Mais étant donné que la convention portant création de cette filière à Tunis n'a été signée qu'en juin dernier alors que le concours national français pour accéder à Telecom Sud Paris s'était déroulé en avril, les élèves n'ont pu être au courant de cette filière. Toutefois, je pense que 5 élèves c'est déjà bien. Ceux-ci sont de plusieurs nationalités et ils ont tous fait leurs études préparatoires en France. Ils ont passé le concours français CCMP français (Concours Commun Mines Ponts) et ont choisi Telecom SudParis filière Tunis. Ils sont en même temps des élèves de Sup'Com et de Telecom SudParis, ce qui n'est pas courant comme cursus. Au bout d'une année et demie d'études à Tunis, ils partiront, en février 2012, en France pour faire encore une année et demie afin d'obtenir le double diplôme d'ingénieur en télécommunications. Sup'Com, avec cette convention, est l'unique école d'ingénieurs en Tunisie qui recrute des élèves venant d'un concours national étranger. Comment expliquez vous le fait que des occidentaux choisissent de venir étudier chez nous? Il y a aujourd'hui «une mode» pour les grandes écoles d'ingénieurs occidentales. Elles s'implantent dans d'autres pays où elles fournissent une formation qui porte leur nom. Pour Telecom SudParis, avec qui on a une forte collaboration y compris le double diplôme, c'est l'option de créer la filière Tunis qui a été retenue. Actuellement, nous comptons 5 élèves de Telecom SudParis: une marocaine, trois français et un chinois. C'est sans doute une marque de grande confiance quand une école de renommée comme Telecom SudParis nous confie ses élèves pour faire la moitié de leur scolarité chez nous. La Tunisie était jusque là un pays qui intéressait les africains pour faire des études. Maintenant ce n'est pas uniquement les africains qui viennent étudier chez nous mais aussi les occidentaux.. Sup 'Com Tunis, qu'a-t-elle de particulier par rapport aux autres écoles d'ingénieurs en Tunisie? Sup'com Tunis a une bonne réputation à l'échelle nationale. Elle est, également, connue à l'échelle internationale. Ses élèves sont recrutés, toujours, parmi les meilleurs candidats au concours national pour accéder à une école d'ingénieur après deux ans d'études durs en préparatoire. Les horizons de recrutement plus tard sont très importants. Les ingénieurs sont les moins touchés par le chômage. D'ailleurs, c'est très difficile de trouver un ingénieur en chômage durant une période de plus qu'une année. De nos jours, il y a un essor fulgurant des télécommunications. Les ingénieurs de ce secteur sont fortement demandés. A Sup'Com, d'un côté, il y a la formation d'ingénieurs, et de l'autre, la formation par la recherche dans le cadre de l'école doctorale. De plus, l'école doctorale à Sup'Com produit quelque quatorze thèses par an, 140 diplômes d'ingénieurs, 3 ou 4 habilitations universitaires. Ces thèses sont la preuve qu'il y a eu innovation. Propos recueillis par Fatma Chroudi