TUNIS, 7 jan 2011 (TAP) - La réalisation d'un port en eaux profondes à Enfidha, dont les études de faisabilité technique, économique et environnementale sont achevées, permettra à la Tunisie de se doter d'une nouvelle génération de ports. Le Conseil ministériel tenu le 5 janvier 2011 avait examiné le projet de loi portant création de la "Société du port d'Enfidha", qui se chargera de la réalisation et du développement de ce port et des zones d'activités logistiques limitrophes ainsi que de la coordination entre les différents projets d'infrastructure de transport de la Tunisie centrale. Cette société sera chargée de la réalisation de l'infrastructure de base du port notamment la construction et la maintenance des ouvrages de protection et des bassins et aura, pour mission, l'octroi des concessions d'exploitation des composantes de ce port et des zones logistiques. Elle sera, aussi, l'autorité portuaire d'Enfidha et se chargera de la promotion et de la commercialisation de ses composantes et des zones d'activités logistiques et économiques de manière directe ou bien à travers des filiales qui seront créées à cet effet ou encore par le biais de sociétés privées auxquelles sera confiée l'exploitation. Une souscription de l'Etat au capital de cette compagnie qui s'élèvera au début, à 30 millions de dinars, sera autorisée. Ce capital sera augmenté par la suite selon un plan d'investissement progressif, avec la participation de l'Etat, des entreprises publiques et des fonds étatiques de développement et d'investissement. La création d'un port en eaux profondes a pour objectif de faire de la Tunisie un centre de commerce et de services offrant une infrastructure moderne, permettant de développer l'exportation, d'améliorer la compétitivité des entreprises et d'offrir des lignes maritimes directes de manière à raccourcir les délais à 15 jours et de réduire les coûts de 15 pc. Ce port ne manquera pas de dynamiser la stratégie nationale de développement de la logistique grâce à la création et le développement des zones logistiques et économiques outre la contribution en première étape à la création de 8 mille emplois directs et indirects avec au programme la création au cours de la dernière phase, de 20 mille emplois. Le projet devrait, en outre, contribuer à dynamiser le processus de développement régional dans toutes les zones situées dans l'extension naturelle du port, y compris les gouvernorats de Kairouan, Kasserine et Sidi Bouzid.