SOUSSE, 29 avr 2011 (TAP) - Les agents de la sécurité publique du gouvernorat de Sousse ont effectué, vendredi, un sit-in devant le palais de justice de Sousse, pour dénoncer ce qu'ils qualifient de "campagne de dénigrement menée par le juge d'instruction près le tribunal de première instance". Ils accusent le juge de chercher à ternir l'image des agents de l'ordre en leur "collant" des accusations, dans des affaires pénales. M. Mohsen Ben Abdallah, membre du comité constitutif du syndicat régional de la sécurité publique de Sousse, a indiqué à l'agence TAP que ses collègues sont ulcérés par les accusations de certaines parties et d'instances politiques leur faisant assumer la responsabilité de l'insécurité dans le pays "exploitant à cet effet les médias et le silence des partis politiques et du gouvernement provisoire". De son côté, M. Mondher Ben Belgacem, juge d'instruction du 3ème bureau près le tribunal de première instance de Sousse, a démenti, dans une déclaration au correspondant de l'agence TAP, les "allégations" des agents de l'ordre. Il a expliqué qu'il exerce ses responsabilités dans un cadre officiel sur la base d'une décision du ministère public pour l'ouverture d'une enquête sur des dossiers qui lui ont été remis à cet effet. Il a ajouté qu'il est chargé de l'instruction de plusieurs dossiers dont ceux concernant les agents de l'ordre, pour des accusations qui leur ont été adressées par le procureur de la République. Il a ajouté, à ce propos, que le rôle du juge d'instruction se limite à la bonne application des procédures judiciaires et au respect de la primauté de la loi. Il a, dans ce contexte, insisté sur le droit de chaque partie dans une affaire en instruction d'intenter un recours contre les décisions du juge près la chambre d'accusation, grâce à des moyens de protestation légaux. Il a, d'autre part, démenti toutes directives émanant de qui que ce soit dans ces affaires pendantes auprès du bureau d'instruction.