TUNIS, 13 mai 2011 (TAP) - La section tunisienne d'Amnesty international, a organisé vendredi, à Tunis, une conférence de presse au cours de laquelle elle a présenté le rapport annuel pour l'année 2011 "sur la situation des droits humains dans le monde", en présence de représentants de la presse nationale et internationale. Le rapport relève en introduction que "la demande croissante de liberté et de justice dans les différentes régions du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, en plus de la prolifération d'usage des réseaux sociaux, créent une opportunité sans précédent pour un changement en matière de droits de l'Homme". La chute des pouvoirs despotiques en Tunisie et en Egypte, explique-t-il, a permis d'enclencher une dynamique dans différentes régions du monde. Le président de la section tunisienne d'Amnesty international, Habib Marsit, a indiqué, au cours de la conférence, que le rapport a dévoilé de nombreuses violations relatives au droit à la liberté d'expression, élément essentiel et déterminant pour revendiquer les autres droits. Il a souligné que les gouvernements en Libye, Syrie, Bahreïn et Yémen, sont prêts à réprimer et à tuer les manifestants pacifiques pour se maintenir au pouvoir, relevant la nécessité, en ce qui concerne les régimes despotiques qui sont tombés, de dissoudre les institutions qui soutenaient ces régimes. Il a mis l'accent sur l'important travail qui attend les militants. Le rapport d'Amnesty International établit les cas spécifiques limitant la liberté d'expression dans 48 pays, rappelant les cas de torture et de mauvais traitements recensés dans plus de 98 pays. Le rapport évoque, également, les cas de procès arbitraires dans 54 pays. Le rapport annuel d'Amnesty international a mis en relief la détérioration de la situation dans plusieurs pays, appelant au respect des droits de l'Homme par les établissements fournisseurs de services Internet, de services de télécommunications par GSM et d'accès aux réseaux sociaux. Il a souligné, par ailleurs, le besoin pour ces entreprises de ne pas devenir des instruments aux mains de gouvernements répressifs qui cherchent à étouffer la liberté d'expression ou surveiller leurs concitoyens.