* Une personne,dans un pays en développement, a 79 fois plus de chance d'être touchée par le réchauffement TUNIS, 9 oct 2009 (TAP) - Les pays en développement dont la Tunisie sont les plus exposés au réchauffement climatique et ses conséquences: sécheresse, inondation, élévation du niveau de la mer. Selon les statistiques, une personne qui vit dans un pays en développement a 79 fois plus de chance d'être touchée par ces phénomènes extrêmes. Ces données ont été présentées, vendredi, à Tunis, par M. Mohamed Belhocine, représentant du bureau du coordonnateur résident des nations unies en Tunisie, au cours d'un petit déjeuner de presse, sur "les changements climatiques et le rôle des nations unies." Le responsable a fait savoir que "l'inaction et le maintien des habitudes humaines risquent de coûter cher à la communauté internationale (changements climatiques catastrophiques et irréversibles), fixant à 120 mois, soit 10 ans, le temps restant pour agir et pour réduire, de manière concrète, les émissions de gaz à effet de serre." Il a rappelé les principales conclusions du sommet de New York sur les changements climatiques (22 septembre 2009) dont la nécessité de maintenir le réchauffement climatique à moins de deux degrés et de réduire les émissions de gaz à effet de serre d'au moins 50 pc par rapport aux niveaux de 1990, et ce, avant 2050. Il a indiqué que les négociations internationales sont en cours pour parvenir à la signature d'un accord global sur la période post-Kyoto ( 2008-2012). Les pays développés doivent faire plus pour lutter contre le réchauffement Les grandes lignes de ce futur accord seront esquissées lors de la conférence des nations unies sur les changements climatiques, prévue en décembre 2009, à Copenhague (Danemark). En vertu de cet accord à long terme, les pays développés seront engagés, plus que jamais, à assister financièrement et techniquement (transfert de connaissances, de technologies) les pays en développement, voire les pays les plus exposés aux aléas climatiques, dans le but de les aider à réaliser les objectifs de développement propre (développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre les possibilités des générations futures à satisfaire leurs propres besoins). Concernant la Tunisie, les programmes onusiens engagés s'articulent autour du stress hydrique (déficit), la sécurité alimentaire et l'impact sur l'agriculture, les risques sur le littoral, la santé, les phénomènes extrêmes. Ces projets ont pour objectifs l'adaptation aux changements climatiques (conservation de la biodiversité, des écosystèmes..) et l'atténuation des impacts (efficacité énergétique bâtiment, étiquetage des réfrigérateurs, maîtrise de l'énergie, promotion de la cogénération). Il s'agit également de la mise en place des mécanismes de développement et de production propre, de l'assistance technique et du renforcement des capacités institutionnelles (sensibilisation, information, éducation, formation.. ) et du transfert des technologies ( gestion et partage des connaissances).