Ridha Bergaoui: Le dromadaire, un précieux allié contre le réchauffement climatique    Moez Hadidane : « La facturation électronique renforcera la traçabilité et limitera l'évasion fiscale »    Tunisie : Orages et pluies localement fortes attendus ce soir    Plus de 20 000 Tunisiens ont obtenu un visa pour l'Italie cette année    Formation professionnelle: la coopération tuniso-égyptienne au coeur d'une réunion entre le ministre de l'Emploi et son homologue égyptien    Huawei et ses partenaires au service de l'énergie solaire en Tunisie    Tunisie à Wuhan : L'huile d'olive conquiert la Chine !    Devant l'Assemblée générale de l'ONU, la Tunisie réitère son attachement aux droits de l'homme    Programme alimentaire mondial : 560 tonnes d'aide entrent quotidiennement à Gaza    L'Espérance de Tunis et la JS Kairouan sanctionnées par la LNFP    Tunisie : L'Université de Carthage obtient un score exceptionnel dans l'indice de risque d'intégrité scientifique    L'église Saint Croix à la Médina de Tunis abrite l'exposition "Nouveaux langages dans les arts entre les deux rives"    Tunis fait vibrer le monde au rythme du rock et du métal    Nabeul en fête : le Festival de la Harissa célèbre le piment tunisien    10 dinars : découvrez ce qui change sur le billet tunisien    Coupe du Monde 2026 : plus d'un million de billets déjà écoulés    BCT : la Tunisie se prépare à la prochaine évaluation de Moody's    Budget 2026 : un financement prévu pour les « médicaments spécifiques »    Pérou : vastes manifestations dans les rues et état d'urgence décrété    Tunisie : dépôt imminent du projet de Code des changes au Bureau d'ordre de l'ARP    Le Festival National du Théâtre Tunisien 'Les Saisons de la Création' se déroule dans son édition 2025 à Tozeur et Tunis    Festival international de théâtre de Bagdad : Hamouda Ben Hassine remporte le prix du meilleur acteur    Pr Riadh Gouider élu Premier Vice-Président de la Fédération Mondiale de Neurologie : une première en Afrique et dans le monde arabe    Ligue des champions – 2e tour préliminaire aller – Cet après-midi à Sfax – USM-JS Kabylie (15h00) : Prendre option    Riadh Zghal: L'appropriation de la technologie et la demande sociale pour la science    Tout ce qu'il faut savoir sur les inscriptions au Bac 2026    Djerba : une marche rose contre le cancer du sein le dimanche 26 octobre    Tunisie : « The Voice of Hind Rajab » dans la shortlist des European Film Awards 2026    Rebirth : l'exposition 100 % féminine qui célèbre la renaissance    Ouverture des inscriptions en ligne pour les centres de formation militaire    Décès de l'acteur tunisien Ali Farsi, une grande perte pour le milieu artistique    La Tunisie entre dans l'histoire : qualification mondiale sans encaisser un seul but !    Décès de Sadok Allouche, un des leaders fondateurs de l'UGTT    Tunisie vs Brésil : Le choc amical à ne pas manquer !    Don d'organes : un élan de solidarité permet 30 opérations vitales en 2025    L'or explose et dépasse les 4 200 dollars l'once, un sommet historique    Habib Touhami: La confrérie doublement "maudite" des orphelins    Météo en Tunisie : chutes de pluies éparses et temporairement orageuses attendues    Hassna Jiballah veut faire des sociétés communautaires la nouvelle locomotive sociale    Procès de Mustapha Djemali et Abderrazak Krimi : la solidarité humanitaire sur le banc des accusés    Nouveau classement des passeports les plus puissants au monde... Singapour en tête    Pétrole russe : Pékin dénonce les “intimidations” de Trump et défend ses achats “légitimes”    L'« Engagement patriote » face au silence du régime et à la moquerie    Etats-Unis : la Cour suprême pourrait restreindre les protections électorales des minorités    Le SNJT rend hommage aux journalistes tunisiens de la flottille Al Soumoud    Cristiano Ronaldo devient le roi des qualifications pour la Coupe du Monde    Tunisie vs Namibie : Où regarder le dernier match qualificatif pour la coupe du monde 2026 du 13 octobre    Tunisie vs Sao Tomé-et-Principe : où regarder le match éliminatoire de la Coupe du Monde 2026    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Tant de choses à savoir !
Droit international humanitaire
Publié dans La Presse de Tunisie le 12 - 12 - 2011

La Commission nationale du droit international humanitaire a vu le jour le 20 avril 2006 en vertu du décret-loi n° 2006-1051, après une formation assurée par certains experts du Comité international de la Croix-Rouge (Cicr) au profit de ses membres, pour œuvrer par la suite à la diffusion de la culture du droit international humanitaire (DIH) et au respect de ses règles. Toutefois, le concept s'avère encore assez méconnu et, dans le meilleur des cas, il est confondu avec les droits de l'Homme. Qu'en est-il donc des points de convergence et des points de divergence entre les deux domaines ? Et en quoi le DIH pourrait-il intéresser la Tunisie ?
Comme l'avance M. Chérif Atlam, ancien juge et professeur en droit international humanitaire exerçant au sein du Cicr, récemment rencontré à Tunis, le droit international humanitaire et le droit international des droits de l'Homme sont complémentaires, étant donné que «les deux visent la protection de la vie et de la dignité humaines sous un angle différent ».
L'on relève néanmoins quelques points de différence. Selon M. Atlam, le droit international humanitaire s'applique en temps de conflits armés, alors que les droits de l'Homme protègent l'homme en tout temps, en situation de guerre comme en situation de paix. Plus : si quelques traités des droits de l'Homme donnent aux gouvernements la possibilité de porter atteinte à certains droits en cas de danger public, aucune dérogation n'est autorisée dans le cadre du droit international humanitaire, puisqu'il est conçu pour des situations d'urgence liées aux conflits armés. Cela dit, le DIH protège les personnes qui ne participent pas ou ne participent plus aux hostilités et impose à toutes les parties du conflit d'appliquer les règles en vigueur. Parmi ces règles, dont la base est formée par les conventions de Genève et leurs protocoles additionnels, qui contiennent des obligations juridiques claires et des principes humanitaires fondamentaux, il y a le respect de la vie ainsi que de l'intégrité physique et morale des soldats ayant déposé les armes ou qui sont hors de combat. S'y ajoutent consécutivement l'obligation de recueillir, de soigner et de protéger les blessés et les malades se trouvant à l'intérieur de sa zone d'autorité, l'interdiction d'utiliser des armes ou des méthodes de guerre qui risqueraient de causer des maux superflus et l'impératif de distinguer entre la population civile et les combattants afin d'épargner la première partie et les biens de caractère civil.
Mais en quoi le droit international humanitaire appliqué en temps de conflits armés pourrait-il, à vrai dire, intéresser un pays comme la Tunisie?
Mieux diffuser la culture du droit international humanitaire
L'histoire des peuples en témoigne : les conflits armés sont aussi vieux que l'humanité et les hommes n'ont vécu en paix que près de vingt-cinq décennies. C'est que la guerre et les conflits n'épargnent personne et qu'il convient de prévoir aussi bien la paix que la guerre, aussi bien le bien que le mal. C'est dans cet esprit que la Commission nationale de droit international humanitaire s'est donné pour mission de vulgariser les principes du droit international humanitaire, de diffuser sa culture et d'émettre aussi, en cas de besoin, un avis sur les questions relatives à ce droit et ses domaines d'application.
Présidée par le ministre de la Justice, cette commission est composée, dans le contexte de l'ancien régime et de la physionomie de son équipe gouvernementale, d'un coordinateur général des droits de l'Homme, puis de plusieurs représentants correspondant aux différents départements suivants : Premier ministère, ministère des Affaires étrangères, ministère de la Défense nationale, ministère de la Justice et des droits de l'Homme, ministère de l'Intérieur et du Développement local, ministère des Affaires de la femme, de la famille, de l'enfance et des personnes âgées, ministère de l'Education et de la Formation, ministère de l'Environnement et du Développement durable, un représentant du ministère de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine, ministère de la Santé publique, ministère de l'Enseignement supérieur, ministère des Affaires sociales, de la Solidarité et des Tunisiens à l'étranger, ministère de la Communication et des Relations avec la chambre des députés et la chambre des conseillers. Il y a aussi un représentant du Comité supérieur des droits de l'Homme et des libertés fondamentales, un autre de l'Union tunisienne de solidarité, puis de l'association du Croissant Rouge tunisien. A quoi s'ajoutent trois personalités nationales connues pour leurs compétences dans le domaine du droit international humanitaire.
La Commission nationale de droit international humanitaire est venue renforcer l'engagement de la Tunisie à respecter les conventions internationales qu'elle a signées, dont les conventions de Genève. Il va sans dire, comme l'observe Mme Monia Ammar, membre de cette commission, que le DIH était enseigné uniquement dans les instituts et les établissements relevant du ministère de la Défense nationale. Ce qui a contribué à sa méconnaissance de la part du grand public.
Mme Ammar ajoute également que, malgré une série de formations organisées par la Commission au profit de bon nombre de juges et d'universitaires tunisiens, il reste beaucoup de travail à faire afin de mieux diffuser la culture du DIH chez les Tunisiens.
«La culture du droit international humanitaire concernerait, à bien des égards, tous les humains de la planète, et l'on doit toujours se méfier des formules toutes faites, du genre: cela ne nous concerne pas. D'autant plus qu'en temps de guerre, on n'aura ni le temps ni les conditions appropriées pour former les gens. Il faut le faire en temps de paix. Et l'apprentissage doit être réalisé en fonction des standards internationaux. Ajoutons qu'en Tunisie, on a énormément de vestiges et un important patrimoine culturel à protéger, qui tombe sous le coup du droit humanitaire en temps de guerre. Nous devrions en tenir compte », assure notre interlocutrice, avant de confier que des négociations sont en cours avec le ministère de l'Enseignement supérieur pour enseigner le DIH au sein de l'université tunisienne.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.