Le mufti égyptien Chawki Allam, a déclaré, en ce lundi 26 novembre 2018, que l'égalité en héritage entre l'homme et la femme s'oppose aux préceptes de la Chariaa Islamique et aux différents consensus des Oulama à travers les temps qui concernent les textes coraniques qui ont instauré l'obligation de donner à l'homme le double de la part de la femme, vu que l'interprétation de ces versets a été tranchée par les preuves et l'argumentation. Le mufti a assuré qu'il n y a pas de réinterprétation qui tienne pour des textes finaux avec le prétexte qu'il y a un contexte différent que vivent les peuples et les pays. Il a insisté sur le fait que le Coran n'accepte pas la réinterprétation de ses versets, surtout ceux qui sont explicites et dont les mots sont clairs et ne supportent pas un double-sens. La réinterprétation dans ces cas ne pourra que déstabiliser les bases que l'Islam a instaurées, selon lui. Chawki Allam a ajoué que « L'islam a toujours été attentif à réaliser l'égalité entre l'homme et la femme dans l'ensemble des droits et des devoirs et non dans chaque détail ». Il a précisé que « la Chariaa a démontré que la différence entre les parts des héritiers et des héritières ne dépend pas du genre mais des lois divines et des finalités sacrées qui dépassent l'entendement de ceux qui ont fait de cette disparité dans certains cas une accusation à l'islam de rendre la femme inférieur à l'homme. La femme est considérée dans l'islam comme l'homme, ayant les mêmes droits que lui et les mêmes devoirs, selon Allam. Le mufti égyptien a assuré le soutien de Dar Al Ifta Al Massriya aux droits de la femme en insistant sur le fait que « Dar Al Ifta a toujours appelé à lui attribuer ses droits scientifiques, politiques et sociaux à travers les fatwas, mais se dresse contre les tentatives de changements dans les fondements instaurés par Dieu dans le coran dans les droits de l'homme et la femme sans distinction ».