Après avoir échappé à une tentative d'arrestation lors de sa dernière apparition à la mosquée Al Fath, Abou Iyadh a été mis sous haute sécurité. La protection du leader du mouvement salafiste djihadiste en Tunisie est assurée par un bataillon de gardes du corps volontaires. Selon des sources proches d'Abou Iyadh, ce dernier ne bouge qu'en compagnie d'une trentaine de gardes du corps sachant que le nombre des personnes, formant le groupe qui assure sa protection, varie entre 30 et 50 personnes des partisans du mouvement salafiste. Abou Iyadh aurait été contre le fait d'avoir des bodyguards, mais suite aux évènements qui se sont succédé après les attaques de l'Ambassade des USA, il a été contraint de se faire à cette idée et autoriser à ses sympathisants de veiller sur sa sécurité. Assarih rapporte qu'Abou Iyadh a été contacté par des membres d'Ennahdha. Ces dernier auraient invité le leader salafiste à « calmer le jeu » et ont même sollicité une trêve afin de résoudre, pacifiquement et en interne, les conflits de la famille islamiste. Par ailleurs, l'arrestation de Hassen Brik, chef du bureau de prédication d'Ansar Al Chariaa aurait suscité l'ire du leader salafiste. Ce dernier aurait même menacé de riposter dans le cas où le ministère de l'intérieur persiste dans sa politique répressive. Rappelons que l'arrestation de Hassen Brik, le dimanche 23 Septembre a été contestée par les salfistes et son avocat vu que le prévenu ne fait pas l'objet d'un mandat d'arrêt. Noureddine Bhiri, ministre de la Justice, a indiqué à ce propos que Brik a été arrêté puisqu'il est soupçonné d'avoir commis des actes criminels.