Dans la matinée du lundi 29 octobre 2012, Human Rights Watch (HRW) a publié un communiqué revenant sur la révocation de 72 magistrats tunisiens qualifiant cette décision d'injuste et d'arbitraire. Ce communiqué a été publié suite à une rencontre de l'ONG avec une dizaine de magistrats concernés par cette révocation. Human Rights Watch (HRW) considère cette décision "de dangereuse" étant donné que le pouvoir exécutif a pris le dessus sur le pouvoir judiciaire. L'association a par ailleurs appelé l'Assemblée Nationale Constituante à se dépêcher d'adopter le projet de loi concernant la commission provisoire de magistrature qui aura notamment pour mission de superviser la discipline et la révocation des magistrats. Pour rappel, Noureddine Bhiri, ministre de la Justice, avait révoqué le 28 mai dernier 82 magistrats pour leur implication présumée dans des affaires de corruption et avait ensuite permis à 9 d'entre eux de reprendre leurs fonctions. Suite à la rencontre de l'ONG avec 10 magistrats révoqués ces derniers sont revenus sur les mesures disciplinaires « injustes » qui vont à l'encontre des normes internationales relatives à l'Indépendance du pouvoir judiciaire.