L'attention se tourne vers la capitale allemande, Berlin, qui accueillera, demain dimanche, la conférence Libye pour la paix avec Khalifa Haftar et 11 autres pays, mais pas la Tunisie. Le fait que la Tunisie ne soit pas invitée à la conférence soulève de nombreuses questions sur les raisons de cette absence. L'absence ou l'exclusion de la Tunisie d'une conférence dans laquelle notre pays était censé figurer en tête de la liste des invités, compte tenu des répercussions qu'elle a supportée dans le contexte de la crise libyenne et de ses interactions au cours des dernières années. Les États-Unis, la Grande-Bretagne, la Russie, la France, la Chine, la Turquie, l'Italie, les Émirats, l'Égypte, l'Algérie et le Congo seront pourtant tous présents. Il s'agit d'une tentative pour parvenir à un règlement du conflit de plus en plus intense, les batailles entre Haftar et Sarraj atteignant le cœur de la capitale libyenne, Tripoli. De nombreuses parties, qu'elles soient régionales ou même non gouvernementales, ont fortement sollicité d'impliquer la Tunisie, tel que le bureau régional de la Fondation allemande Hans Zidal. La Fondation a justement appelé avant-hier dans une déclaration aux médias à l'importance de la participation de la Tunisie à cette conférence internationale, compte tenu de l'importance de ce pays, Peuple et Etat, à apporter la paix et la stabilité à la Libye. La même requête a été émise hier par le ministère des Affaires Etrangères du gouvernement Al Wifak, qui a demandé, dans une lettre adressée à l'ambassade d'Allemagne à Tripoli, que la Tunisie et le Qatar soient invités à la conférence de Berlin. Dans sa déclaration, le ministère des Affaires étrangères libyen a affirmé que la présence de la Tunisie est de la plus haute importance, car elle est un pays voisin qui a accueilli des milliers de personnes libyennes déplacées, et sa sécurité vient de la sécurité de la Libye. Le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Mario a confirmé, quant à lui, le rôle de notre pays, après sa rencontre avec le président Kais Saied, sur la nécessité d'inclure la Tunisie dans cette conférence.