Depuis que le régime de Feu le Colonel Mouammar Kadhafi fût renversé le 23 Février 2011, après 42 ans de pouvoir, et ce lors de la révolution populaire inscrite dans le cadre du « Printemps arabe », le pays est demeuré dans l'instabilité, une instabilité qui l'a mené jusqu'à la guerre civile entre l'Est et l'Ouest, soit entre le Maréchal Khalifa Haftar, commandant en chef des forces armées à Tobrouk, et le Chef du gouvernement d'entente nationale, Faïez Sarraj, reconnu par la communauté internationale et l'ONU, à l'Ouest du pays, précisément à Tripoli.
Le Chaos en Libye, sur presque la totalité du territoire, a commencé à prendre de l'ampleur, d'une année à l'autre, et plusieurs intervenants ont tenté d'avoir une mainmise sur les immenses richesses pétrolières et sur les terminaux pétroliers du pays, dont des mercenaires, et des terroristes de Daech. Revoyons ensemble cette rétrospective des évènements : Menacée par le morcèlement, la Libye s'est trouvée entre le marteau et l'enclume, Faïez Sarraj à Tripoli, et le général à la retraite, Khalifa Haftar (promu Maréchal après), à Tobrouk, dans l'Est du pays. Frère d'armes de Kadhafi, Haftar scelle une alliance avec la CIA dans les années 90 et devient un opposant au régime (en cours de constitution). En 2014, Haftar reprend du service et commence à semer le chaos. Après une tentative de coup d'Etat manquée, il prend le commandement des forces armées illégitimes dans l'Est du pays Le 17 Décembre 2015, le gouvernement de Tripoli est formé sous la présidence de Faïez Sarraj. L'ONU reconnaît le gouvernement d'entente nationale comme le seul représentant légitime en Libye. En 2016, Khalifa Haftar s'empare des terminaux du croissant pétrolier libyen. Des initiatives de rapprochement ont été lancées pour tenter de trouver un compromis pacifique entre les deux parties, et même si en 2017, Haftar s'est présenté face aux caméras avec le président du gouvernement d'entente nationale dirigé par Faïez Sarraj, il sabotera le processus de dialogue. Le 4 Avril 2019, un évènement vient envenimer la situation. A quelques jours de la conférence de médiation de l'ONU, Haftar lance sa première attaque sur Tripoli, sachant que son armée serait composée de mercenaires russes et soudanais.
Néanmoins, la farouche résistance opposée par le gouvernement d'entente nationale a pu faire échouer les tentatives de Haftar, mais près de 1500 personnes ont perdu la vie et 300 mille Libyens ont été déplacés. A cette époque, d'autres initiatives importantes sont venues de la Turquie, sans compter celle de « Tunisie-Algérie-Egypte », ou encore celle du Maroc. Un accord, de nature à faire basculer les équilibres en mer Méditerranée, a été signé avec le gouvernement légitime de Tripoli, sauf que cet accord n'a pas plu à Haftar et ses soutiens. De leur côté, la Grèce, l'Egypte, Israël, et l'Administration de Chypre du Sud, qui ignoraient la Turquie en Méditerranée, ont multiplié les déclarations en réaction à cet accord. Le 12 Décembre 2019, Haftar lance une nouvelle attaque contre Tripoli. Alors que les attaques se sont intensifiées, les derniers évènements redonnent espoir au peuple libyen, surtout que la Turquie s'est portée au secours de Faïez Sarraj pour soutenir le gouvernement légitime face aux massacres de Haftar. Le 2 Janvier 2020, la motion prévoyant l'envoi de soldats turcs en Libye a été validée par le parlement turc. Par ailleurs, à une période où les forces de Haftar bombardaient les aéroports civils, les écoles militaires et les civils, la Turquie a accru ses actions diplomatiques en faveur de la Libye. Le 12 Janvier 2020, Haftar aurait fait savoir qu'il acceptait le cessez-le-feu proposé par les présidents turc, Recep Tayyip Erdogan et russe, Vladimir Poutine, et les deux parties ont été réunies à Moscou, sous la médiation de la Turquie et de la Fédération de Russie.
Sauf qu'à l'issue de 8 heures de négociations, Haftar a précipitamment quitté Moscou sans toutefois signer le document du cessez-le-feu proposé. Une nouvelle manche a été prévue le dimanche 19 Janvier 2020 à Berlin, sur initiative de la Chancelière allemande, Angela Merkel, afin de tenter de résoudre la crise libyenne. En effet, la Chancelière allemande a invité les différentes parties à Berlin, dans le cadre d'une conférence sur la Libye. Entre-temps, alors que les initiatives se multiplient pour tenter de trouver un terrain d'entente, les alliés de Haftar ont annoncé la reprise du conflit armé…